In the Name of the Son's Truth par Lecinxploreur

Malgré les nombreux défauts du film et de ses lacunes en compétences techniques (caméra qui bouge sans cesse, montage approximatif etc. ) ce film est avant tout un film étudiant fait en France, manifestement fait par des étudiants français, qui ont peu se le dire, se débrouille franchement pas mal en anglais, ce qui est déjà à souligner. Le scénario est intriguant, laissant place à une sorte d'analyse psychologique vue de l'intérieur avec beaucoup de noirceur et de nihilisme, du moins c'est ce que le protagoniste laisse entrevoir. Le synopsis est original, la caméra substitut du pistolet est assez philosophique (pouvoir destructeur social du film), mais la surdose de ce procédé est vite lassant, même si l'obsession scopique de Marcello est vraiment bien travaillée et on voit que des recherches ont été faites. La fin du film est pas mal et la musique nous entraîne très facilement dans les scènes. Il y a beaucoup de clins d'œil au cinéma de la nouvelle vague, toutefois à se croire révolutionnaire car on fait comme papy godard et penser que faire H24 des cuts scenes pour se penser novateur est un peu comme arriver après la guerre. Procédé que les étudiants trouvent novateur mais s'enferment dans ce conservatisme nouvelle vague. Le personnage de Marcello est attachant malgré le fait que se soit un sacré malade (bonjour les affiches pornos osées filmées pendant de (trop) longues minutes). Des scènes sont belles mais trop longue et des fois inutiles, juste pour compenser niveau minute. Mais le film reste très intriguant et beau esthétiquement (noir et blanc), ce qui est rare pour un film étudiant. Les acteurs jouent bien, en particulier le protagoniste et donc réalisateur, qui malgré, on le sent, une personnalité française arrive à se faire passer pour un américain. Au final, si vous aimez les thriller et cinéma psychologique je vous invite à aller le voir, surtout que c'est un travail monstre de la part de jeunes comme ça. Ma note n'est pas proportionnelle à la qualité du film mais à l'envie et la volonté d'avoir voulu faire un film d'essai aussi abouti scénaristiquement parlant, venant de jeunes étudiants sponsorisés par aucun fond public ni association, chapeau pour avoir eu cette envie de créer