La religion a toujours été un terreau fertile pour le genre horrifique, pour le meilleur et pour le pire (surtout ces dernières années, oui La Nonne, c'est de toi qu'on parle). Alors forcément, au départ, "Immaculée" ne fait pas envie, on va encore se taper des gens enfermés dans un couvent, aux prises avec un démon quelconque et personne n'a envie de subir ça à nouveau.
Sauf que, le film à l'intelligence de proposer autre chose. Il a surtout la présence d'esprit de rentrer très vite dans le sujet, ce qui le rend d'emblée plus fréquentable que 90% des films d'horreur récents. Mieux, il tire partie de son environnement en réussissant à créer une ambiance pesante et crépusculaire, empruntant notamment aux bis italien de la belle époque, propose des figures inquiétantes, s'essaie à quelques audaces esthétiques et développe l'aspect tyrannique de cette communauté religieuse fermée.
Il sort même des sentiers battus avec cette idée d'immaculée conception faisant directement référence à Rosemary's Baby. On est agréablement surpris par cette première partie. Sauf que les choses se gâtent un peu ensuite.
En plein milieu, les scénaristes se décident à donner toutes les explications sur les mystères du film. Et ces explications soufflent le chaud et le froid. On peut louer la volonté d'originalité mais en même temps, ce choix plus terre à terre laisse une certaine frustration. Parce qu'ensuite, "Immaculée prend le chemin d'un survival, que le PG-13 empêche d'être viscéral, malgré quelques éruptions de violence bienvenue. Et si l'ensemble n'est pas désagréable à regarder, notamment grâce à la performance de Taylor Sweeney, ça reste assez convenu et balisé, jusqu'à une conclusion assez décevante. Le film avait le potentiel pour être bien plus étrange et malsain mais se contente du minimum syndica