Il faut sauver le soldat Ryan par Gérard Rocher La Fête de l'Art

Le 6 juin 1944, le jour se lève, les troupes alliées débarquent sur les plages d'Omaha Beach. La bataille est rude et meurtrière. La place finit enfin par être prise mais les victimes sont innombrables. Pourtant, la mission n'est pas terminée pour certains. L'état-major décide d'envoyer Miller et ses hommes derrière la ligne ennemie afin de retrouver et de ramener sain et sauf le soldat Ryan dont les trois frères ont été tués au combat. Pour cette délicate entreprise, Miller ne dispose que de trois jours. Cette période est terrible pour les huit hommes chargés de cette recherche et chacun se pose la question de savoir si la prise de tant de risques est vraiment utile pour retrouver un soldat peut-être déjà mort au combat.


C'est ainsi que la section du capitaine Miller dont les hommes pensaient avoir déjà donné le maximum d'eux-mêmes va devoir se lancer dans la recherche de ce soldat. A travers la campagne normande la bataille est loin d'être terminée, des poches d'unités allemandes revanchardes continuent leur jeu de massacre. C'est pourquoi ces huit militaires américains embarqués dans cette mission délicate commencent bien sûr à se poser des questions sur le bien fondé de cette aventure périlleuse. Une mère pleure la mort de trois de ses fils et le choc est bien sûr terrible pour elle mais vouloir retrouver le quatrième et dernier enfant de la famille vaut-il autant de sacrifices humains ? Le débarquement est réussi et ces soldats devant continuer à user de leur ruse, de leur courage et faire preuve d'une volonté farouche font le boulot avec en tête ce sentiment d'injustice et cette odeur de mort qui plane au-dessus de leur tête. Parviendront-ils à atteindre le but fixé par le haut commandement ?


Voici une production à très gros budget dans laquelle Steven Spielberg ne s'est pas contenté de réaliser un film de guerre conventionnel avec une mise en scène grandiose. Pour nous dépeindre ce fait bien réel mais relativement "arrangé" pour les besoins et l'efficacité de l'œuvre, il a su aménager avec beaucoup de soin les actes d'héroïsme et les moments intimistes où les hommes parlent de leur souffrance et remontent le fil de leur vie d'une manière très touchante. Nous n'entrons donc pas ici dans le type de scénario conventionnel bien souvent utilisé au cinéma dans ce genre de sujet. Les décors sont assez fabuleux, le réalisateur exploitant fort bien le bocage normand d'ordinaire si paisible et verdoyant. Par contre ne cherchez pas sur une carte le village de Ramelle dans lequel se déroule une séquence mémorable du film car il a tout simplement été inventé pour la circonstance.
Du côté de l'interprétation Tom Hanks, Tom Sizemore, Edward Burns et Matt Damon entre autres nous régalent tout au long de cette réalisation en parvenant à nous captiver par leur talent durant presque trois heures haletantes.


C'est donc un grand moment de cinéma que je vous invite à passer grâce à la baguette magique d'un formidable réalisateur que l'on ne présente plus tant il a offert de trésors au Septième Art.

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le 5 nov. 2014

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