Je pense que je pourrais m’arrêter au titre pour cette critique. Je ne suis pas un grand spécialiste du cinéma nippon mais je connais leurs excentricités, leur amour pour le sang, les liquides divers et variés. Honnêtement je savais plus ou moins à quoi m'attendre en plus. Mais non, j'ai bravé mes appréhensions et tenté l'expérience et je me suis donc arrêté au moment où Kirihara a.k.a le démon/dragon commence à se couper la langue. Oui, donc j'ai vu grosso merdo 20 minutes de film, beaucoup ici pourront considérer mon avis comme nul et non avenu ( cc keny ), mais je leur dis prout.


Adapté d'un manga pas folichon de base, le film a pourtant deux ou trois attraits SYMPA. Déjà la couleur, il y en a absolument partout; et pas de la couleur terne, non non mon bon monsieur, du jaune canari, du vert fluo crotte de nez, du rouge vermeil ( oui, surtout du rouge en fait). Il faut reconnaître pour une adaptation d'un manga seinen, donc en noir et blanc, ultra violent c'est un parti pris relativement audacieux qu'il faut saluer. Mais le reste est nul à chier, c'est pas que les acteurs soient mauvais loin de là ou que la réalisation ou même la mise en scène soient à la ramasse. C'est juste que le scénario de base est mauvais, vraiment vraiment vraiment mauvais. Parce que je l'ai lu du coup le manga de base, en me disant il y a bien un moment où ça va être logique, où il va y avoir quelque chose de cohérent.
Mais non, ça finit comme une merde. Avec un pied de nez ridicule : "Alors euh en fait à la fin on découvre que Ichi assimile des histoires imaginaires comme des souvenirs et en fait le vieux il a Alzeihmer et c'est juste un fada qui a tué trouze mille personne et qui crée des tueurs pour la rigolade, allez, ciao ma couille."
D'habitude j'aime bien les seinen en plus, non pas pour leurs violences ou parce que ça balance du sexe à tout va ( Gantz, Berserk, ..). Mais bien parce que psychologiquement parlant ça tabasse, les personnages sont cohérents, même dans leur folie ! Il y a un travail ahurissant qui est généralement fait sur le background de l'histoire, sur les intrications entre les personnages, sur qui manipule qui et on se prend au jeu finalement, contrairement à ce film on ne voit pas forcément la fin venir à trouze mille bornes à l'avance. On ne secoue pas la tête de dépit devant des ressors scénaristique sorti d'on ne sait où : "Alors en fait le vieux il s'est fait refaire la tête et puis il est super fort, il a un peu le corps à Conan le barbare malgré ses 1m12 les bras levés. Et puis il parvient à s'échapper d'une salle de torture où 4 Yakuzas assistent à ladite torture dans une maison contrôlée par ceux-ci où il y a un QG de sécurité, des gardiens, des caméras sans que personne ne le voit."


Passé le dégoût et la surprise du début, ce n'est qu'un amoncellement pèle mèle de scènes racoleuses, stupides et finalement juste dégueulasses. Je te coupe le téton, la quéquette, et la tête alouette ah ah ah!
Et autant ça passe plus ou moins dans un manga, il y a un certain immobilisme dans une BD de manière générale et cela contribue à donner une ambiance pesante, inéluctable à la mort qui attend les "méchants" de l'histoire. Autant dans un film ça passe pas, c'est juste "trop", on ne retient que ça finalement. On sent la volonté de choquer pour choquer, juste pour amuser les 3 péquins qui crieront au génie, au renouveau du cinéma.


Finalement, ce qui m'énerve aussi c'est la communauté qui s'est rassemblée autour de ce film, elle déclame fièrement avec un bagout certain que :"Si on n'aime pas, finalement, c'est qu'on est juste une fiotte."
Donc c'est ça le but de ce film ? Se rassurer dans la dose de dégueulasserie qu'on peut supporter ? Il y a quoi derrière ça ? Un concours de bite ?De la catharsis ? Un besoin de satisfaire des pulsions?


C'est peut être moi qui suis trop chiant finalement, mais quand je lis ça dans le petit livret contenu du dvd collector ça me fait rire jaune :
"La Légende ICHI THE KILLER : Secret de tournage
[...]La légende veut que le sperme utilisé lors de la séquence d'introduction soit du vrai. [...] Lors de la projection de Ichi the Killer[...], les responsables ont distribué des sacs à vomi à l'entrée de la salle. La légende ne précise pas combien ont été utilisés au final..
Au cours du doublage français pour cette édition, les scènes de violence ont tellement insupportées les interprètes, que certains ont jeté l'éponge avant d'avoir terminé.
"
C'est là que vous devez rire d'un rire gras simiesque, programmant le film entre a Serbian Film et 3 guys 1 hammer.
Ce film/manga est vide, on suit le parcours de 3 fous, ils sont chacun à une extrémité de la folie. Mais c'est tout. C'est juste ça l'histoire. Watchmen par exemple même si c'est de temps en temps trashouille parvient à transcender la violence pour raconter son histoire.
Dans No Country for Old Men, la folie de Javier fait peur et dérange parce qu'elle a l'air réelle parce qu'on y croit à sa violence intérieure.
Là non, on y croit pas, et dès le moment où on y croit plus, que reste t'il ? De la Violence, du Sexe, de la Torture, des Viols.


Je suis pas sûr qu'on puisse faire un film autre qu'un snuff movie avec ça.

Johnutella
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le 18 mars 2014

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Johnutella

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