Je pense que l'on se souviendra longtemps de Jonathan Hensleigh que pour son seul scénario d' Une Journée en Enfer, qui, aux yeux de certains, constitue le meilleur Die Hard. Et peut être pour celui du Jumanji original ?
Parce qu'après, il n'y a plus grand chose à signaler, même derrière la caméra. Surtout pas sa version du Punisher, ravalée, aseptisée, presque inoffensive.
Et ce n'est malheureusement pas avec Ice Road qu'il redressera la barre, de toute évidence.
Alors même que le film n'envisage pas Liam Neeson par l'unique prisme du film de vengeance et des bourre-pifs qui font mal aux dents. Ce serait presque un exploit par les temps qui courent. D'autant plus que la bande annonce semblait promettre une émulation de l'immense Convoi de la Peur.
Et dans un premier temps, Ice Road semble en capacité de remplir le contrat, offrant certaines scènes d'action bien troussées entretenant un sentiment de suspens bienvenu, qui donne toujours l'envie d'aller plus loin sur cette route de l'extrême, ainsi que dans le renouvellement des enjeux exécuté à mi-parcours.
Sauf qu'une mort parmi les plus bêtes de l'histoire du cinéma aurait dû mettre le puce à l'oreille du masqué sur la qualité globale de l'oeuvre, qui soufflera par la suite de plus en plus un froid glacial dans ses rebondissements improbables et son art de la péripétie imbécile.
De sorte qu'il ne restera plus, à la fin, que quelques morceaux d'action et de cascades en poids lourds à se mettre sous la dent pour les quelques indécrottables optimistes qui, comme moi, ont des scrupules à totalement enfoncer un film qu'ils n'ont pas détesté au demeurant, mais dont les tares sont plus qu'apparentes et feront rigoler beaucoup d'entre vous.
C'est d'autant plus dommage que l'équipe montée à l'occasion de cette mission suicide sur roues était des plus sympathiques et attachantes et que la réalisation se montrait correcte dans l'ensemble.
Et puis, il y a toujours le plaisir de retrouver Liam, qui est pour le coup plutôt bien servi par ce qu'il a à interpréter, notamment dans la relation qu'il nourrit avec un frère souffrant de stress post-traumatique.
Mais cependant pas de quoi racheter totalement un scénario qui, pour le coup, est loin d'être beau comme un camion...
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