Bon, je me devais d'écrire mon avis sur ce film qui vient en tant que préquel de mes films préférés EVER.

Dans cet Hunger Games - La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, nous revenons 60 ans avant les premiers jeux de Katniss Everdeen, un moment dans l'histoire de Panem où les Hunger Games arrivent à leurs 10èmes éditions. Ce sont à ce moment, des jeux brutaux, immondes, sans aucun intérêt de divertissement, juste une tuerie brute qui rappelle aux Districts le fait qu'ils ont perdu la guerre contre le grand Capitole.

Alors à quoi servent les Hunger Games, Mr Snow ? Parce que c'est vrai, s'il ne s'agissait que d'une punition on exécuterait ces pauvres gamins directement. Et ce nouveau film vient approfondir et répondre à la question existentielle de cet univers sombre et dystopique créé par Suzanne Colins.

Les premiers films nous introduisait dans ce monde sans pitié avec un divertissement cinématographique sans précédent, et une histoire romantique entre deux adolescents qui prenait une grande partie de cette histoire. Bien que les critiques politiques et sociétales sur le classisme, la manipulation et un avertissement sur un sombre futur soit la base de ces films, que l'on pouvait plus ou moins intégrer sans problème, elles étaient sans profondeur, car nous étions fixés sur le divertissement de l'action, apporté par ces films.

Au contraire, La ballade du serpent et de l'oiseau chanteur, lui, n'apporte plus ce côté divertissant basé sur les Jeux de la Faim, dans une mise en scène cinématographiquement soignée pour en faire un film d'aventure plaisant. Mais, je dirais plutôt, qu'il approfondit une facette profonde, presque philosophique, sur l'univers sombre des Hunger Games.

Chaque scène de ce film est une référence aux principaux Hunger Games, jusque dans ces moindres détails avec les rappels des anciennes musiques, et dans les lieux symboliques du District 12 où Katniss évolue.

Le film nous montre plus en nature la déshumanisation des enfants des Districts, la haine des habitants du Capitole envers eux, les traitements inhumains qui nous bouleverse à l'écran. Notamment la scène de leur mise en cage dans le Zoo du Capitole, tout simplement comme des simples animaux, sans aucune nourriture et sans aucune eau à disposition jusque dans l'entrée des Hunger Games. Au point qu'à ce stade des Hunger Games, il y a encore certaines personnes que cette déshumanisation choque (Sejanus, Tigris...). Les combats dans l'arène sont montrés d'une façon plus "sale", plus violente, et les Tributs entre eux éprouvent de la retenue, de la peine, et de l'entraide se voit de temps en temps, car ils refusent de jouer le jeu sadique du Capitole (chose qui n'arrive pas du tout dans les Hunger Games de Katniss). Certains sont pris par leur nature humaine de survie, et les plus forts s'assemblent pour éliminer les plus faibles, classique, ce qui nous rappellera également les futurs Hunger Games à suivre.

La relation entre Snow et Lucy Gray nous montre comment, une simple relation, a pu changer le destin de dizaines de générations d'enfants de ce pays tombé aux mains de vils personnes. Ce qui est assez terrifiant. Snow, au début du film fait preuve de retenue et d'humanité, non pas comme son père, qui était un tyran. Il finira par le devenir, quand Lucy Gray comprendra qui est réellement Snow, et de quoi il est capable. Le développement de son personnage est remarquable par le jeu d'acteur de Tom Blynth, ainsi que la confrontation de Lucy Gray, remarquable également avec la prestation de Rachel Zegler.

J'ai particulièrement aimé la 3ème partie du film, qui nous montre comment la relation amoureuse entre Snow et Lucy Gray lui fait comprendre ce que la Docteur Gaul veut lui faire entendre. L'arène n'est qu'une représentation simple de la vie des êtres humains. Il n'y a pas d'amour qui rentrent en jeu dans l'arène, pas d'amitié, pas de pitié. Tuer ou être tué. Et ainsi nous comprenons tout le but des Hunger Games et pourquoi Snow doit absolument les garder vivants. Dans une société où la guerre est à deux pas constamment entre le Capitole et les Districts. La seule façon pour le Capitole de garder leur victoire est de tuer les Districts en premier constamment, d'une façon indirecte, en les forçant à s'entre tuer tous les ans. Si vous ne les tuez pas, ils le feront, alors prenez donc leurs enfants et faites les combattre, laissez leur un vainqueur, et ils penseront qu'ils ont une chance de vaincre ce combat. Et chaque année ils retourneront dans cet arène pour avoir une chance de gagner, sans même se rendre compte qu'au final, ce n'est plus contre le Capitole qu'ils combattent, car trop occupés à savoir quel District vaincra des Hunger Games. Mais pour cela, il faut rendre les Hunger Games attractifs, et c'est donc notre cher Snow qui nous montrera de quelle manière. Les paris sur la vie des enfants, la mise en jeu d'argent, de nourriture, de vivre, et une mise en scène des Tributs sur un écran... voilà comment manipuler une population entière, faites les se fixer sur un écran, même face à la plus vil des horreurs, car s'ils trouvent une raison d'y continuer et de s'en distraire, alors ils n'arrêteront jamais.

C'est toute la raison du "pourquoi" mr Snow a si peur de Katniss Everdeen, et fera tout pour l'éliminer, car elle est la représentation de Lucy Gray, son amour perdu qui a vu en lui le danger et la haine qui l'habitait, elle est la seule chose qui l'a rendu vulnérable, et qu'il l'a mis en danger. Il pensait qu'elle ne réapparaitrait jamais (réf à la ballade Lucy Gray chantée dans le film), mais chaque détail de Katniss sont une référence à la vie de Lucy Gray Baird et à leur relation. Elle était la seule qui pouvait détruire les Hunger Games et leur système diabolique, renforcé par Snow lui-même, elle est la représentation de sa plus grande peur, de son plus grand cauchemar. Et si Katniss parvenait à vaincre de ces Hunger Games et de son système, alors elle les détruirait pour toujours, et cela mettrait fin au pouvoir du Capitole sur les District, chose qu'à préservé Snow par sa tyrannie, que l'on voit apparaitre dans ce préquel. Un film plus qu'ingénieux.

Pour conclure, cet Hunger Games est sûrement mon favori, j'ai essayé de vous faire comprendre pourquoi sans vous dévoiler les éléments de rebondissements du film (et il y en a BEAUCOUP), qui est donc très bien réalisé, avec soin et d'une façon différente pour nous laisser sans voix, avec une ultime partie tout simplement incroyable.

Le casting est très bien choisi, Viola Davis est très efficace, la musique de James Newton Howard au rendez vous, et la beauté cinématographique du film est indéniable. Les scènes au bord du lac sont notamment magnifiques.

Tout nous est finalement révélé, expliqué; comment le destin du jeune Snow, perturbé et rusé, représenté par le serpent, est tombé amoureux de Lucy Gray, libre et déterminée, représentée par l'oiseau chanteur, a changé pour toujours le destin de Panem.

Flex123
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le 19 nov. 2023

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