Boring Games

Hunger Games est le nouveau phénomène de la littérature jeunesse. Selon beaucoup de gens, Hunger Games est considéré comme le nouvel Harry Potter. Étant fan des romans et des films Harry Potter, je me devais de lire cette nouvelle saga littéraire de Suzanne Collins. Pour être franc, même si le premier volume se laisse lire, on est encore bien loin de la qualité d'un Harry Potter. Et souvent, une adaptation de livre est moins intéressante que le livre lui-même, ce que le film Hunger Games nous démontre une fois de plus. En fait, ce qui m'a déplu dans le film me dérangeait déjà dans le livre, comme le personnage de Katniss Everdeen, peu convaincante (même si Jennifer Lawrence reste une bonne actrice). Ensuite, en lisant le livre, j'imaginais toujours Liam Hemsworth en Peeta et Josh Hutcherson en Gale, ce qui est en fait le contraire. Soit, en lisant les autres suites, je n'ai plus eu ce problème. Le problème avec ce film, c'est qu'il est d'une mollesse incroyable, on finirait presque par s'endormir. La première partie avec la Moisson passe encore, mais dès qu'on arrive dans l'arène, c'est expédié à une vitesse incroyable, et au final, on ne fait même plus attention au film et on finit par n'en avoir plus rien à faire, et on est même carrément pressé que le film se finisse. Gary Ross ne sait pas réaliser les scènes d'action. La caméra tremblote tellement que ça en devient insupportable. Les habitants du Capitole sont tous déguisés n'importe comment, la simplicité aurait été plus judicieuse, car on a plus l'impression de voir un film kitch des années 80 qu'un film sorti en 2012. La partie avec les mutations génétiques est même ridicule! On est censé avoir des mutants inquiétants, pas une meute de bouledogues baveux. À force de vouloir faire un film tous publics, on finit par perdre l'essence même des scènes violentes. De toutes façons, ayant lu les trois livres, vu comment le dernier volume se termine, je peux vous assurer que Hunger Games ne restera pas dans les annales du cinéma et ne sera qu'un effet de mode. Par contre, la suite, intitulée "L'Embrasement", risque d'être bien meilleure, car elle a un fort potentiel. Espérons que Francis Lawrence, réalisateur attaché à la suite, sera à la hauteur du bouquin.