Le hasard, bon dieu... Le hasard ! Parfois, par hasard, tu tombes sur de petites perles. Sorties de nul part. Enfin, pas exactement. Du coup, ça sort de nouvelle-Zélande. Pays de Peter Jackson. Et non, ça n'a pas influencé mon visionnage. Mais après avoir vu le film et m'être renseigné, il y a vraiment quelque chose. Comme un lien. Mais commençons par le commencement, l'histoire donc.
Une jeune femme, Kylie, est du genre rebelle. Les indices le prouvent. Un poster de festival de Metal dans sa chambre d'enfance, veste en cuir... Ah, oui... et le film commence alors qu'elle essaie d'exploser un distributeur bancaire avec un pied de biche. Bon, soyons direct, ça finit mal. Elle se fait chopée. Du coup, elle se retrouve assignée à résidence pendant 8 mois. Mais pas chez elle. Dans sa maison d'enfance, qu'elle a fuie. Mais sa mère est persuadée que la maison est hantée...
Donc, de base, une maison hantée quoi. Thème horrifique classique. Mais qu'est ce qui fait la différence ? Et bien, comme les débuts de Peter Jackson, ça ne s'arrête pas là.
Tout d'abord, les personnages, tous plus barrés les uns que les autres. Entre Kylie, ingérable et je-m'en-foutiste au possible, la mère réservée, presque effacée, mais aussi... Disons gentiment dans son monde, le compagnon de la mère qui semble limité intellectuellement et l'agent de sécurité fan de surnaturel et à jour sur la chasse aux fantômes façon ghost hunters, voilà un échantillon et une belle brochette de personnages bizarres mais terriblement attachants.
Mais ensuite vient le scénario. Sans trop en dévoilé, ça commence comme une histoire de maison hantée, avec ses phénomènes, son enquête pour aider le défunt... Mais ça va bien plus loin, prenant les mécanismes, clichés et poncifs de plusieurs genres pour les retourner de manière savoureuse, comme à été capable de le faire... Peter Jackson à ses débuts.
Mais c'est pas finit. Car, et je vais arrêter de parler de Jackson, même si encore une fois il y a un lien, le film regorge d'humour. Pas un humour gras à la française où à l'américaine. Pas totalement barré et loufoque à l'anglaise, mais pas loin. Non. L'humour, déjà présent par le détournement des codes du genre horrifique, se distingue par sa subtilité. On pourrait presque passer à côté. Des petites phrases par ci, des actions par là. Des petites subtilités absolument hilarantes qui, franchement, m'ont fait exploser de rire. Mais c'est une comédie horrifique, et sans en faire trop, ni virer dans le burlesque comme dans l'excellent la cabane dans les bois, le fantastique et le sang son bien là.
Voilà une véritable réussite, digne d'un fantômes contre fantômes, où encore, dans un autre style, d'un Bad Taste.
Ouais, décidément, ce Gerard Johnstone me fait beaucoup penser au jeune Peter Jackson. Et bon dieu, c'est un sacré compliment.

Créée

le 6 janv. 2017

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