House of the Dead II
2.8
House of the Dead II

Téléfilm de Michael Hurst (2005)

"House of the Dead", c'est un peu cet enfant, attardé , qu'on aime tout de même malgré ses défauts. Un cas à part dans le cinéma, sorte de Rolls Royce des adaptations ratées de jeux vidéos. Un film, qui, de plus, n'entretenait pas vraiment de liens avec le jeu-vidéo (Si ce n'est les zombies, évidemment), et qui a autant de pertinence qu'un film Tetris Live. Si l'affiliation avec le jeu était maigre et se limitait à des incrustations de scènes de gameplay, quelques plans en vue subjective et le nom de "Curien" cité vaguement dans le premier ( et c'est tout), "House of the Dead 2" fait plus fort car l'affiliation est anecdotique. (Il y a un professeur du nom de "Curien". Il y aussi des cibles avec la gueule des zombies du jeu. dessus. Ah...et la révélation à la fin.) Voilà.


"House 2" est digne des plus grosses productions nanardesques et Z des années 80. Rien ne va dans ce film et il arrive à réaliser la difficile tâche de surpasser celui de Boll, en termes de médiocrité. Tout débute par...une scène de sexe. ça augure du meilleur.


En seulement quelques minutes, nous avons droit à un fameux plan nichons et un professeur fou qui pratique ses expériences sur des cadavres (Joué à peine une minute ou deux par le pauvre Sid Haig). Il y a une question que je me posais suite à celà: Pourquoi dans la scène "Re-Animator à deux francs" en début du film, le professeur coupe t'il les vêtements de la file qu'il vient d'assommer? Techniquement, un vêtement s'enlève et se retire sans grande difficulté, à moins qu'il n'aie été feignant
.


Après l'introduction, la connerie dégagée par le film prend une ampleur démesurée. Les Zombies, appelés ici "Hyper-Sapiens", se déplacent bien souvent dans la brume, à la manière d'un "Zombi" de Fulci, ou plutôt à travers de la fumée artificielle. Nous sommes plus proches ici du Mattei que du Fulci.
Soit, outre cela, c'est bourré de clichés. ça en devient intolérable pour un film de 2005. (Les zombies dans la fumées, les stéréotypes, le "chef" qui sort de l'ombre en mode "homme mystéreux" fumant son cigare, le gars qui retourne sa veste et devient le méchant, etc...)


Rajoutez à cela la présence (inexpliquée et inexplicable) d'un personnage du film de Boll au générique: Casper. Flic descendue dans le premier qui revient ici...à la tête d'une unité de forces spéciales. Etrange, la hiérarchie.


Bon, ne nous posons plus de questions: le film est un mindfuck. La logique scénaristique pour justifier la présence des zombies dans un campus dans lequel va se dérouler une grande partie de l'intrigue , c'est que les zombies reviennent car c'est une habitude qu'ils ont pris de leur vivant. C'est sûr, une fois morts, les gens débarquent sur leur lieu de travail. Morts, qui d'ailleurs, peuvent lire un livre ou prendre une douche. C'est d'ailleurs ce que le film n'aura pas peur de vous montrer. Autre scène amusante: celui de ce zombie qui se déplace tel un spectre et qui empiétera sur une scène déja vue dans"Resident Evil: Apocalypse", un autre grand chef d'oeuvre.


Les personnages sont tous des clichés: Le beau-gosse, le pervers (joué par Un Dwayne Jonhson du pauvre), la fille qui se défend seule, l'idiot, le black, le professeur fou...Même les noms des personnages sont des clichés.


Le réalisateur (qui n'est pas Boll) reproduit cependant ses mêmes erreurs: les flashs-backs en noir et blanc, ce qui implique que tout les éventements antérieurs se sont déroulés en noir et blanc, les dialogues débiles, les faux-raccords (et le film en est truffé), la lumière y est dégueulasse, pareil pour la bande-son. C'est même pire que "House of the Dead", sauf que cette suite n'est pas un nanar mais un navet pur. Et en l'occurence, il est beaucoup moins drôle que le premier.


Un petit mot sur les maquillages: Parfois réussis, très souvent ratés. Mais il arrive très souvent aussi que les maquilleurs oublient certains figurants. Soit ils sont maquillés comme dans "Le lac des morts-vivants", soit...ils ne sont pas maquillés du tout. Quant aux effets spéciaux, mieux vaut se taire.


"House 2" parvient à réussir un exploit. Celui de dépasser l'oeuvre d'Uwe Boll. Mais en médiocrité seulement. pas en franche rigolade. Là, c'est loupé. ¨Pour les intéressés, il existe un "House of the dead 3". Officieux, mais il existe. Devant porter le titre de "House of the dead 3" à la base, il s'intitule désormais "Dead and Deader". Je vous laisse à vos recherches.

QuentinDubois
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Créée

le 11 mai 2016

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Quentin Dubois

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