-Film d'auteur de l'espagnol Serra; son deuxième. Le film est génial, très très très joueur, et en ce sens très très très libre. Il ne faut pas oublier que le cinéma est, par définition même par essence, du second degré. Tout ce que peut faire le cinéma c'est de jouer avec des codes, ce film est la définition de ça, avec des dialogues absurdes, ou simples, tandis qu'il ne se passe absolument rien. Mais rien, c'est tout aussi, comme dirait un Godard. Le film offre au spectateur une immense prise sur lui. Le spectateur peut prendre le film comme il veut. On peut prendre le film, le commencer à la 45 ème minute et en regarder 15-20 minutes comme ça, on prendra un très grand plaisir, le film est souple, perméable, un peu comme de la pâte à modeler, ce qui est toujours une définition du bon cinéma. La souplesse, par opposition à la rigidité (qu'elle soit des censeurs ou des opposants) des mauvais films... #Smooth #Simple #Trankill #Undesplusbeauxfilmsdeladécennie2000
-Voilà un film qui a dû ravir Straub. Il y'a dans ce film le même amour du cadre simple et "dépouillé", de la nature, de... la simplicité ? Ben oui de la simplicité, comment dire ça autrement, comment ?! Et le même dégoût/rejet de l'artificiel et du maniéré, du sophistiqué.
-"Nous, les chevaliers, sommes invincibles, parce que Dieu comme tu le sais nous a donné la force pour le faire, on réussira, mon bon Sancho ! Elles sont bonnes ces petites noix, tu ne trouves pas ? Hmm miam miam."
-"Vois-tu Sancho, la chevalerie, c'est la civilisation. Elle donne des primes à ceux qui disent la vérité, et punit ceux qui mentent. Elle est la théorisation de l'action. Tu comprends ?"