Holocauste 2000 est un film d'horreur post nucléaire Italo-britannique réalisé par Alberto De Martino, coécrit par Sergio Donati (Il était une fois dans l'Ouest, Il était une fois la révolution et Viol en première page) qui met en scéne Robert Caine (joué par Kirk Douglas... très concerné) un riche industriel qui a pour projet de construire une centrale nucléaire au système de fonctionnement révolutionnaire en Palestine, dans le but de fournir de l’énergie aux pays défavorisés mais surtout afin de se ramasser un max de thunes en retour... Il sera aider par son fils Angel (joué par un angélique Simon Ward... très bien dans un role volontairement inexpressif... voir le film pour comprendre), un génie de la physique nucléaire, un bel ange blond au regard perçant.... Jusqu'au jour ou il découvre une Malédiction qui ressemble assez étrangement a celle de Richard Donner... qui est une ré-interprétation de l'Apocalypse selon Saint-Jean (dernier livre de la Bible)... Reflet d’une période qui voit se structurer les différents mouvements écologistes, Holocaust 2000 prend comme ligne conductrice la thèse mystique selon laquelle le nucléaire serait l’une des armes du démon. Réalisé de manière très conventionnelle, mais très consciencieusement – même si de nombreuses maladresses ne sont pas évitées - par Alberto di Martino, et mené par un Kirk Douglas convaincant, Simon Ward n’a peut être pas le charisme d'un Sam Neill (il reprendra en 1980, un role similaire, avec grand talent), mais il s’en sort plutôt bien dans son interprétation de ce personnage d'ange diabolique.... et la toujours sublime Agostina Belli, qui apporte - de manière un peu trop naïve, certes, mais aussi ambiguë - un cachet féminin pas désagréable en jouant Sara Golan une jeune photographe attaché de presse qui va être enceinte des œuvres du veuf consolable lequel va découvrir la prophétie de l’apocalypse (le chiffre 2V231 a écrire en majuscule sur un papier pour découvrir le symbole qu'il représente a travers un miroir (le V représente la racine carré) annonçant la venue de la bête qui est le fruit de sa création... Ce petit film de mauvais genre (qui a tout de même un budget assez conséquent) pessimiste et moraliste (ou le nucléaire représente le mal absolu... l'arrivée de la bête a sept têtes) se suit sans peine et même parfois avec un certains plaisir... comme du très bon cinéma Bis ou on trouve une musique lancinante d’Ennio Morricone, une décapitation par pale d’hélicoptère, des acteurs comme Anthony Quayle qui joue le professeur Griffith (l'homme qui va découvrir le symbole 2V231... Virginia McKenna qui joue Eva Caine l'épouse délaissée de Robert Caine... Ivo Garrani qui joue un premier ministre trop compréhensif (voire même corrompu par un système capitaliste) pour être réélu par son peuple... Adolfo Celi qui joue le très ambigu docteur Kerouac d'un asile psychiatrique.... Geoffrey Keen qui joue un pseudo gynécologue (voir le film pour comprendre).... le toujours excellent Romolo Valli qui joue Monseigneur Charrier (celui qui annonce le deuxième enfant de l'apocalypse)... Spiros Focás qui joue Harbin, le nouveau premier ministre Palestinien... et Alexander Knox qui joue le Professeur Meyer... Enfin bref, a ma grande surprise (car je m'attendais a un gros nanar... une sous Malédiction...) Alberto Di Martino (cinéaste inégal qui a commis Opération frère Cadet et L'Antéchrist (L'Anticristo) qui signe du bon cinéma bis qui mêlent les mythes du passé, les Écritures, l’ésotérisme aux menaces que la science moderne (L'industrie thermonucléaire) fait peser sur le monde ou Kirk Douglas excelle une fois de plus dans le role d'un homme dépassé par les événements (comme dans le Furie de Brian De Palma) et une toujours sublime Agostina Belli qui s'en tire pas trop mal dans un role un peu sacrifié... dans tous les sens du terme (lire plus haut)... Un film a redécouvrir.... Car après le 666.... Voici le 2V231.