Même s’il est tenu par une formule mille fois éprouvée, la fameuse marque Fukasakienne, ce yakuza-eiga tardif possède quelques qualités plastiques indéniables. Malgré quelques longueurs et un jeu assez aléatoire des interprètes, le charisme de Sonny Chiba fait la différence à chaque apparition. Manque tout de même un Bunta Sugawara ou un Ken Takakura, même si ça peut faire cliché…, ces acteurs là affirmaient quand même une présence et donnaient une notoriété à l’image du yakuza, chacun dans leur style, hystérique et sauvage pour le premier, plus penseur et taciturne pour l’autre.


Plus posé et moins hystérique que la plupart de ses grands yakuza-eigas, ce Hokuriku Proxy War fait parfois penser au chef d’œuvre d’Hideo Gosha, Les Loups, dans sa structure narrative et sa mise en avant de l’environnement. Sans doute ceci étant induit par le fait de se dérouler dans la région côtière de Hokuriku Chihô, littéralement « Terre du Nord », alors qu’elle se trouve au centre de l’île de l’île d’Honshû…


Après les yakuzas qui se bronzent à Okinawa, le punk Kinji emmène sa clique se les geler à Hokuriku dans des paysages enneigés qui donnent un vrai cachet esthétisant à un film qui souffre indéniablement de longueurs que quelques morceaux de bravoure visuels viennent rehausser.

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le 7 févr. 2020

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