Jack et Jim, sans John

Cette suite de "Hitcher", sortie dix-sept ans après ce dernier et réalisée par Louis Morneau, le spécialiste des nanars et des suites pourries, ne fait sans surprises pas exception à la règle. Nous retrouvons Jim qui est devenu policier mais reste toujours marqué par les évènements du premier film. Enfin, il reste marqué est un euphémisme puisqu'il devient complètement parano lorsqu'il conduit dans le désert et ne vient pas en aide aux accidentés parce-qu'il flippe également, niveau subtilité, on aurait pu mieux faire. Enfin bon, le scénario part donc déjà assez mal mais ce n'est encore qu'un détail par rapport à ce qui va suivre. La comparaison à "Joy Ride 2" (de Morneau également) est très intéressante puisque nous y retrouvons les mêmes points. Le réalisateur prend en effet un film plutôt original qui a modestement fonctionné pour en faire une suite n'étant même pas digne d'un téléfilm. Il en reprend ainsi les codes mais les transforment de sorte à ce qu'ils ne soient absolument plus originaux, nous n'avons donc sous les yeux qu'une pâle copie du premier film, sans saveurs. Cependant, nous retrouvons également dans ces deux films un inversement des rôles entre homme et femme, c'est-à-dire que si le héros est masculin dans le premier film,

, ce qui est une bonne chose et plutôt rare dans ce genre de téléfilm qui ne prend normalement pas trop de risques. Enfin bon, on s'ennuie donc beaucoup car si on a vu le premier, on revoit donc ici exactement le même chose mais en beaucoup plus mauvais. Ainsi, le scénario n'est à aucun moment surprenant et la trame, très prévisible et clichée. De plus, nous n'avons ici aucune tension et le méchant n'est absolument pas charismatique, ni emblématique, ni mystérieux, c'est juste le psychopathe de base que nous retrouvons dans un épisode des Experts. Du côté des acteurs, nous retrouvons C. Thomas Howell, bien moins convainquant que dans le premier film et puis Kari Wuhrer, habituée aux petites productions sans fond et Jake Busey, toujours dans un rôle de méchant. "Hitcher II : Retour en enfer" est donc bien effectivement un enfer pour le spectateur.