A hauteur d'enfants

Chaque été, alors que le père doit travailler en qu'officier dans la Royal Navy, une mère emmène ses quatre enfants dans le District Lake, où se trouve en son centre un ilot. Après une autorisation écrite du père, ils vont grimper dans un petit bateau, le Swallow, afin de conquérir entre guillemets ce territoire et en faire leur terrain de jeu. C'est sans compter sur la présence d'Amazones, deux filles du coin.

Je ne connaissais pas du tout la série de 12 (!) romans, dont l'auteur est Arthur Ransome, mais c'est en gros une variation sur son enfance, où il passait vraiment ses vacances autour d'un lac, en vivant des aventures avec ses camarades. Mais ici, point de vue sur le monde, c'est un instant rêvé, avec quatre frères et sœurs qui s'amusent, point barre, avec la présence secondaire de la mère, l'oncle des amazones, et de ce père absent mais présent en même temps.

Même si c'est avant tout destiné à un jeune public, je trouve ça charmant en diable, inoffensif, malin, avec même de beaux plans tournés sur un véritable lac, le film est tourné en couleurs, et il ne faut pas y rechercher une folle intrigue, ni des péripéties crédibles, mais le film est sans doute à l'image de ce qu'écrivait l'auteur, à savoir une enfance rêvée (son père avait disparu alors qu'il était enfant, ici il est loin avec la Navy), des aventures à partir de pas grand-chose, et au fond, c'est charmant comme tout.

On peut très bien comprendre le grand succès du film, car il a quelque chose d'intemporel.