On retrouve le syndrome du film plutôt habile pour nous mettre dans l’ambiance volontairement désuète, introduire son histoire (une séance de spiritisme qui tourne mal) et présenter ses personnages, campés par des acteurs prenant plaisir visiblement à cabotiner.
Le parti pris visuel fonctionne également bien, usant d'un noir et blanc et d'un format 4:3, lui conférant un look rétro et kitsch plutôt réjouissant, permettant aussi de dissimuler son petit budget.
Malheureusement, une fois les présentations faites et les choses sérieuses pouvant commencer, le film se prend les pieds dans le tapis en partant un peu dans tous les sens.
La parodie / hommage d’Evil Dead montre vite ses limites. Là où le film de Sam Raimi osait la surenchère gore et parvenant à nous en mettre plein la gueule avec trois bouts de ficelle, Here comes hell se contente d’effets fauchés (la main qui fond) et de trucages minables (le personnage rapetissé). Ok c’est un très petit budget, mais on quand on n’a pas les moyens, mieux vaut miser sur la suggestion et l’atmosphère.
Le film échoue donc tout ce qu’il entreprend dans sa deuxième moitié, la courte durée épargne nos souffrances ce qui n’empêche pas d’en sortir avec un gros sentiment de frustration…