Hellraiser : Inferno
4.9
Hellraiser : Inferno

Film DTV (direct-to-video) de Scott Derrickson (2000)

Résumé : Joseph est un inspecteur corrompu, il traque un tueur qui laisse le doigt d'un enfant à la fin de chaque meurtre. Lors du premier crime l'inspecteur emprunte une pièce à conviction à l'allure d'un mystérieux cube mais une fois ouvert, les crimes s’enchaînent. Le plus étrange c'est que les crimes se rapprochent des connaissances de l'inspecteur. L'enquête le met sur la piste d'un ingénieur sorte de légende du poste de police et propriétaire du cube, pourtant chaque meurtre le mène vers un homme, lui-même. L'inspecteur se retrouve entraîné par une enquête qui le dépasse dans un univers inconnu et proche de la folie.

Histoire : Dans le 5, Dimension décide de se passer des services de Clive Barker qui a perdu la licence. La saga décroche des films d'horreur, la production décide de tout remettre à zéro en confiant le 5 à un nouveau réalisateur qui veut lui aussi tout reprendre, ça tombe bien. Il va changer d'optique dans une intrigue psychologique et moins d'apparitions des démons et finit la sortie en salles, il est destiné à la vidéo avec un budget de 2m$. Le chef des démons ne fait plus que constater les dégâts de son client, au lieu de les infliger. Le thème se développe dans la mesure que ce ne sont plus les démons les pires, mais les humains. Un prix vidéo pour les meilleurs effets en 2001 et présenté à Gerardmer en 2004, il sera interdit aux moins de 18 ans dans le monde, et tous publics avec accord parental en France.

Équipe : Pour la réalisation et l'écriture, c'est le premier de Scott Derrickson qui réalise ensuite L'exorcisme d'emily rose, Le jour ou la terre s'arrêtera, Sinister et Dotor Strange, la musique c'est Walter Werzowa, L'éffaceur, Mimic 2, Taling alive, produit par Ron Schmidt, Hellraiser 5,7,8, Dracula 1,2,3, Black snake moan et Predators. Les effets, Jamison Scott Goei qui remporte le prix. Côté casting, Craig Sheffer connu pour Cabal, des séries Tv et producteur de Démolition man, Nicholas Turturro connu pour son rôle dans NYPD blue, James Remar, Blade Trinity, Cotton club, 48 heures et des séries Tv, et bien sure Doug Bradley, pour un épisode riche en personnages.

Avis : Reprendre la série n'est pas si simple pour une saga qui fait encore recette, si l'on regarde bien le 1er, montre un couple malsain et des démons, ici même constat on voit un inspecteur à la vie malsaine et des démons. Mais cette série B, avec un concept exploitable ne sera jamais pleinement exploitée. L’épisode est l'un des plus violents, mais une violence simpliste à mon avis gâchée par l'acteur principal dans une performance invraisemblable, malgré des idées intéressantes comme l'ingénieur qui a la base, est dans le roman original de Clive Barker, Hellbound.

Critique : Les logos Miramax et Dimension lancent le thème et le court générique avec son fameux cube dans une image sophistiquée. Le film commence par une ambiance classique, en introduisant le personnage principal dans une intrigue étonnante. La voix off ridicule, celle du personnage principal, lance les détails sur un rythme rapide. L'histoire devient sanglante avec ses éléments aux magnifiques décors, qui poursuivent la réalisation rythmée avec des transitions, des gros plans et des mouvements violents de la caméra. Le récit avance en restant sur le personnage principal avec ses pratiques ambiguës. La troublante investigation se déballe sans réel intérêt, tandis qu'on entre au cœur du sujet avec l'ouverture du cube, qui déclenche l'arrivée de 3 incroyables démons, dans une scène hyperviolente.

Le film aux allures de petites scènes limites avec peu de dialogues, fait progresser l'enquête dans une meilleure atmosphère, «traque l'ingénieur et l'ingénieur te traquera», bien que les explications soient de plus en plus sordides. L'histoire complexe laisse venir ses 1ers indices, comme la scène du club de jeu qui relance la violence en engageant les 1ères révélations sur le cube et les démons. La tension augmente malgré une faible réalisation et de piètres dialogues qui rendent le film à peine crédible par moments. L'intrigue est intéressante mais semble être traitée au second plan, il demeure l'esthétisme sophistiqué de l'ensemble qui reste imperturbable.

Une nouvelle transition lance le long dénouement toujours aussi complexe, en se contentant de maintenir le suspense à force de courtes scènes sans démons. Un épisode ennuyeux, pour sa dernière partie sous la forme d'une violente hallucination fidèle aux effets délirants de la série, mais le ridicule doublage de l'acteur principal n'arrange rien. Le dénouement rythmé, se focalise sur le personnage principal pour éclaircir le récit de manière prévisible à grand renfort d'effets incroyables, comme la brève apparition du démon. L'ultraviolent final n'est pas pertinent, avec la furtive apparition du chef des démons qui viendra conclure cette histoire trop lourdingue, «c'est ici que la partie s'achève» enfin !

> https://youtu.be/r_aEhYZuXRs

Ma 1ère critique du film écrite en 2007 > Le 5ème épisode de la série est le plus violent. C'est l'histoire d'un flic, corrompu, drogué et infidèle qui va faire l'objet d'une proie idéale pour les démons. Les scènes d'anthologies avec les 2 cénobites femmes! Une ambiance malsaine plonge notre flic dans des hallucinations grandioses, puis au fur et à mesure l'action s'améliore, et les scènes violentes augmentent, car Inferno est un bon film d'horreur. Une tension soutenue et un scénario clair, comme l'idée de l'ingénieur, c'est un épisode pour les amateurs de la série! La fin est encore plus délirante. Seul point noir la performance de l'acteur principal peu crédible, et on regrettera la présence limitée des démons. Mais ça reste un film travaillé, complet, abouti et dans l'esprit de la série. Âmes sensibles à oublier!

Ma 2ème critique du film écrite en 2017 > Écrit et réalisé par Derrickson en numérique sphérique avec un budget minuscule, dédié vidéo et 1 prix effets. Enfer commence par de belles images dans un univers saignant et un flic ambigu qui semble être une cible idéale, tandis que l'intrigue avance sans intérêt. La découverte du cube engage l'investigation mystérieuse sur l'arrivée de superbes démons dans une scène ultraviolente. Les petites scènes aux détails sordides et les acteurs inconsistants avec peu de dialogues rendent l'épisode ennuyeux malgré la découverte de l’ingénieur, alors que l'enquête prévisible se referme avec pleins d'hallucinations et d'effets effrayants, lors d'un mauvais dénouement, pour cette œuvre sous-exploitée, ennuyeuse et confuse, malgré sa violence et les rares apparitions des démons.

> https://youtu.be/OBph_G7bNCs

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