Hell par Mindfulista

Film négligeable parmi les films négligeables, Hell !

Le film constitue une longue série de "plans" : Hell qui se drogue dans les toilettes, Hell qui baise, Hell qui prend le taxi, Hell qui mange, Hell qui reprend de la drogue... L'héroïne, dotée d'un prénom à coucher dehors (ou d'un surnom charmant), est donc une gamine riche et paumée, qui traîne sa tristesse et son sac Vuitton dans tous les bars branchés de la capitale. Elle y fait vite la rencontre d'un garçon aussi paumé qu'elle, Andrea, qui exprime son mal être davantage par les courses en voiture dans les rues de Paris que par la prise de stupéfiants, petite variation dans les idioties qu'ils accumulent tous les deux pour se rendre intéressants au milieu d'un monde de fric et de rien. Tous les deux passent leur temps à se chamailler et baiser.
Parfois Hell (Sara Forestier) nous sort un discours profond sur les malheurs de l'argent, du type "Ton père croit que t'acheter des Porsche ça remplace son affection !" Les acteurs sont à la hauteur des rôles qui leur est proposé, affligeants. Sara Forestier sait à peine aligner deux mots, elle est toute en cris et en silences boudeurs ; Nicolas Duvauchelle se la joue plutôt taciturne aussi, mais il a un joli visage, "du coup, ça va". A leur décharge, les personnages n'ont vraiment aucun relief...

Pour ne rien arranger, la BO est naze, les images pas vraiment belles (des gros plans sans arrêt sur le visage rêveur ou vide de Sara Forestier, des pseudo-scènes intimistes où elle fait du vélo dans un appartement à peine meublé... Mouais.)

Au final, c'est un film dont on peut forcément se passer car on a forcément mieux à regarder. Même si ce mieux c'est l'intégrale de Caméra Café.