La début de la fin d'une époque
Déçue par l'adaptation des quatre premiers livres, j'avais décidé de ne pas aller voir l'Ordre du Phénix et le Prince de Sang-Mêlé au cinéma. Je pensais faire de même pour les Reliques de la Mort. Toutefois, le destin en a décidé autrement. Après une longue discussion avec ma soeur, je me décide enfin à regarder les films 5 et 6, décevants mais pas sans intérêt, et à aller au cinéma voir la première partie des Reliques de la Mort. C'est bon l'introduction sur ma vie finie, on peut passer au film...
Il est incontestable que Les Reliques de la Mort est la meilleure adaptation de toute la franchise. Jamais un film Harry Potter n'aura été aussi près du livre et ça, c'est un bon point. Les acteurs sonnent juste ( ce qui n'est pas toujours le cas), la musique est magnifique et les décors sont justes fantastiques. Fini le Poudlard en carton-pâte, bienvenu au métro de Londres et aux paysages magnifiques de la Grande-bretagne. Le film nous fait partager l'angoisse des personnages, leurs joies (minces) et leurs peines (grandes). On est loin de la naïveté des premiers volets et on sent arriver le grand moment. J'ai apprécié les quelques rares moments drôles (Merci Ron) et sursauté quelques fois ( ah Nagini...). Enfin, j'ai particulièrement apprécié la manière dont le conte des Trois Frères a été transcrit. C'était parfait.
Toutefois, le film souffre de plusieurs problèmes. Une réalisation parfois médiocre. La scène de course dans les bois, filmé caméra à l'épaule est beaucoup trop longue et donne le mal de mer. On serait dans Titanic, passe encore mais là, non. Ensuite, il tire en longueur. Servant de mise en place à la bataille finale, il blablate un peu et vers 2 heures de film, on commence à être las et à regarder l'heure pour aller manger... Donc moralité, il faut manger AVANT le film mais veiller à ne pas trop boire. Enfin, le regret que peuvent avoir les lecteurs, c'est l'absence de développement de la psychologie des personnages, même si on comprend que le format ne le permet pas. (Exemple : la relation Dumbledore-Grindelwald, bien plus complexe que ce qu'on voit).
Conclusion : Il faut voir cette partie 1 comme une moitié de film et non comme un film autonome mais c'est un bon film qui souffre des mêmes défauts que toute adaptation d'un livre au cinéma.