Que fait-on de son honneur quand on meurt?
Avec ce nouveau remake, Takeshi Miike s'attaque a un nouveau classique du cinéma japonais et s'abandonne dans une révérence efficace où il s'oublie.
On retrouve bien les thèmes propre aux réalisateurs comme la question de la famille, les exclus et la violence mais pas le grain de folie où le personnage déluré et hors norme.
Warren Ellis a toujours son personnage à la clope au bec et a l'humour cynique, Miike met toujours dans chacun de ses films un être à part aux actions surprenantes.
Dans 13 Assassins il avait réussi a insérer cet élément perturbateur en la personne du treizième samourai, toutefois déjà présent dans le film original, mais ici son traitement est beaucoup plus sage bien que très efficace.
Similaire dans sa présentation, l'histoire de Hara-kiri rappelle Rashomon de Akira Kurosawa, de même que la leçon que l'on est censé tirer du film et qui est brillamment amené.
A la manière du Tombeau des lucioles de Hideo Nakata, le destin des personnages nous est connu mais c'est leur souffrance et la représentation de cette misère au temps du shogunat qui maintien le film dans un pessimisme dont il saura se tirer en partie en conclusion malgré le tragique de la situation.
Sans avoir vu l'original, que je m'apprête a chercher pour avoir une meilleure perspective sur le travail de Miike et l'histoire en elle même, je ne peux dire si l'interprétation du réalisateur apporte ou oublie certaines des qualités de l'original de Masaki Kobayashi. Je recommande toutefois son visionnage pour les amateurs de films d'époques ou plus globalement tous ceux que la question de l'honneur intéresse.