Aaaah, enfin ! Après 2 ans d'attente, il est enfin là, la suite du film de 2018, saloperie de Covid qui a retardé la saga. L'attente fût longue mais est-ce que le résultat en valait la chandelle? Oui et non.


Halloween Kills débute avec une scène d'introduction qui annonce le ton du film, un retour en arrière en 1977 où nous suivons l'inspecteur Hawkins pourchassant Michael Myers jusqu'à chez lui avant son arrestation. Nous retournons ensuite dans le présent, tout de suite après les événement du premier film, Laurie Strode et sa famille sont emmenées à l'hôpital tandis que des pompiers arrivent à la maison des Strode pour éteindre le feu et libèrent accidentellement Michael, ce qui évidemment amène au début d'une nouvelle boucherie orchestrée par notre croque-mitaine préféré.


Alors évidement, il n'égal pas son prédécesseur qui, à mes yeux, est la meilleur suite du film de Carpenter ! Mais bordel ce que ce film est jouissif, un pur slasher qui sent bon les années 80 ! Un véritable kiff décomplexé mais qui n'est pas dénué d'intelligence pour autant contrairement à ce que certaines critiques peuvent faire penser. Le passé et son influence sur le présent est toujours un thème de ce long-métrage, il montre à quel point des vies peuvent être chambouler après un drame, à quel point l'Homme peut tomber dans la folie et la vengeance. Michael Myers dans ce film n'est plus simplement le mal incarné, il est aussi la personnification incarnée de la folie humaine et du chaos qu'il engendre, il est le passé que l'on veut combattre, un traumatisme qui refait surface pour nous faire plus de mal et chaque personne qui tentera de l'affronter n'en sortira pas sans conséquence !


La seule qui survivra à Myers sans l'intervention d'un tel, sera celle qui décidera de se cacher et donc décidera de ne pas affronter son passé mais accepte qu'il existe et qu'elle ne pourra pas le battre et devra vivre avec toute sa vie, là où les autres seront tellement obstinés à vouloir la mort de Myers qu'ils se conduiront eux même à leur propre mort où à celle de leur proche


La réalisation est d'ailleurs au service de cette thématique avec les nombreux flashback du film précédent ainsi que ceux de 1977 où la réalisation et les couleurs sont proches de celle de Carpenter, le film assume complètement qu'il n'est pas aussi bon, il le sait et nous dit à nous spectateur qu'à force de vouloir des films aussi bon voir meilleur que l'original, c'est se faire du mal inutilement car jamais on égalera le chef d'oeuvre de Carpenter. D'ailleurs en parlant de réalisation, elle est toujours aussi efficace dans les scènes de meurtre, David Gordon Green a vraiment compris le personnage de Myers et ça se ressent notamment dans la mise en scène morbide des cadavres mais pas seulement, il faut parler du grand moment du film, celui teasé dans la BA:


Oui, Michael Myers perd son masque, enfin c'est assez subtil et DGG a très bien compris que c'était inutile et surtout totalement stupide de donner un visage à ce monstre alors tel Carpenter dans le premier film, il est montré très fugacement désamorçant complètement cette attente du spectateur pour lui dire que c'était stupide de vouloir voir son visage car Myers n'a rien d'humain, il n'y a aucun raison de savoir à quoi il ressemble, c'est une silhouette un point c'est tout.


Il faut aussi souligner l'inclusivité présente dans le film entre des couples mixtes, plusieurs personnages de couleurs ou encore un couple gay (très attachant et pourtant ils sont très peu présent mais on ressent leur alchimie en quelques lignes de dialogues) qui vont certes servir de chair à canon mais ca reste encore trop rare dans le cinéma d'horreur, du coup c'est bien de le souligner.


Comme quoi, faire des slashers qui portent un message, c'est pas bien difficile même quand celui-ci est bourré de défauts et on va en parler d'ailleurs !


Car oui, si je fais les éloges de ce film depuis quelques lignes, je ne peux pas m'empêcher d'oublier que les acteurs ne se donnent pas à 100% et c'est bien dommage la faute sûrement à des dialogues qui ne sont pas toujours très bien écrit, des incohérences scénaristiques


Je ne comprend toujours pas comment ils ont pu confondre Michael Myers avec l'autre personnage qui s'est évadé de l'asile psychiatrique, ils n'ont absolument pas la même apparence, pas le même gabarit et l'excuse du "on a jamais le visage de Myers" ne tient pas la route, il a bien dû être photographié et les journaux ont dû montrer son visage, on le voit même dans la télé du bar où certains de nos protagonistes s'amusent au début du film, ça ne tient pas la route et c'est vraiment dommage.


et certaines réactions de personnages qui ne sont pas cohérentes mais présentes pour faire avancer l'histoire et de nombreuses références aux films précédents comme les masques d'Halloween 3 ou encore "la véritable malédiction de Michael Myers" rappelant évident le speech d'Halloween 6, un docteur Loomis qui revient pour quelques scènes, j'en viens à me demander si la fin d'Halloween end ne sera pas Allyson décapitant Myers (faisant référence à H20) après que ce dernier ait tué Laurie (faisant référence à résurrection).


Bref, nous avons droit à une suite tout à fait honnête qui ne plaira sûrement pas à tout le monde dû à son parti pris d'assumer d'être une série B, mais qui fait à mon sens un excellent travail dans ce style.

LouisDanhier
7
Écrit par

Créée

le 11 nov. 2021

Critique lue 87 fois

Louis Danhier

Écrit par

Critique lue 87 fois

D'autres avis sur Halloween Kills

Halloween Kills
Franck_Plissken
8

Reflect: The Shape on Myers

Après le succès du H40 (2018), le duo Green /McBride se mirent à l'écriture du chapitre suivant dans l'optique de filmer Halloween Kills et Halloween Ends à la suite, pour économiser les coûts. Mais...

le 15 oct. 2021

34 j'aime

24

Halloween Kills
Star-Lord09
6

Universal Monster

Cette nuit d'Halloween 1963 où le jeune Michael Myers massacre sa sœur à l'aide d'un couteau réveille les démons d'une Amérique qui n'aspire qu'au calme et à la tranquillité. Du bout de son objectif,...

le 19 oct. 2021

33 j'aime

8

Halloween Kills
Behind_the_Mask
6

Michael est-il toujours le Myers dans sa partie ?

Halloween Kills, pendant toute sa première partie, est un film qui fait vraiment peur. Mais pas pour les bonnes raisons. Car au lieu de s'immerger un peu plus dans la continuité de son nouveau récit,...

le 20 oct. 2021

28 j'aime

5

Du même critique

Que souffle la romance
LouisDanhier
6

Un peu de gayté pour Noël

Je ne vais pas passer par 4 chemins, c'était sympathique ! Je ne vais pas trop développer cette critique car il n'y a pas grand chose à dire, c'est un film de Noël qui a comme particularité d'avoir...

le 4 déc. 2021

1 j'aime

Old
LouisDanhier
7

C'est le temps qui court

Après sa résurrection "économique" grâce à The Visit, Shyamalan nous revient cette année avec une nouvelle histoire, cette année, un peu particulière. Sur cette plage d'apparence paradisiaque, des...

le 3 août 2021

1 j'aime

Geography Club
LouisDanhier
5

C'est quoi cette fin?

On pourrait croire que ce film est sympathique et ça serait hypocrite de dire qu'on voit le temps passer en le regardant. Cependant, qu'est-ce que c'est bourré de défauts et en particulier sa fin qui...

le 8 avr. 2021

1 j'aime