Vous auriez du laisser Michael brûler... Une suite dispensable avec des persos principaux absents...

Ma critique vidéo sur Halloween Kills


En 2018 est arrivé Halloween, une suite se passant plusieurs années plus tard avec Michael qui s’est à nouveau évadé et qui est à la poursuite de Laurie Strode qu’il n’a pas réussi à tuer par le passé. Ce long-métrage remplaçait les précédentes suites faite à Halloween et il était plaisant à regarder. A l’heure où cette critique est écrite, une nouvelle suite appelée Halloween Kills et il y avait de quoi s’interroger. Le long-métrage ayant été écrit comme une sorte de conclusion pour Michael Myers, c’est assez difficile d’imaginer une suite à Halloween après ce qui nous a été proposé mais il faut croire qu’une suite est réellement arrivée. Et quelle déception ! Sincèrement, on avait envie d’y croire en voyant la bande-annonce mais plus le visionnage avancera et plus cela sera désagréable de regarder ce long-métrage...



Positif




  • Laurie Strode (Jamie Lee Curtis) est une rescapée blessée de l’attaque de Michael qui a eu lieu dans sa maison, c’est une combattante qui, malgré ses blessures, est toujours aussi déterminée à tuer Michael pour mettre fin à ce cauchemar, ce qui se comprend totalement. Quand on sait tout ce qu’elle a traversé avant et qu’on sait à quel point Michael a été un cauchemar pour elle, il est normal qu’elle ait envie de le tuer à ce point.
    Karen Nelson (Judy Greer) est la fille de Laurie et elle s’inquiète très facilement pour sa mère tout en ayant peur que Michael arrive pour s’occuper d’elle. Même si elle peut paraître énervante en répétant que la police et la sécurité de l’hôpital peuvent se charger de lui, on sent surtout que Karen a peur et qu’elle trouve un moyen de se rassurer de tout ce qui s’est passé. Après, c’est un personnage qu’on comprend en se mettant à sa place, même si elle paraît un peu énervante dans sa manière de se rassurer. Mais bon, c’est une des seules qui ne semblent pas être aveuglé par l’envie de tuer Michael à cause de la peur qu’il provoque par ses meurtres.
    Allyson Nelson (Andi Matichak) est la petite fille de Laurie et, après avoir vu son père mourir devant ses yeux à cause de Michael, elle est déterminée à retrouver Michael et à le tuer plus que tout. On peut dire qu’elle a beaucoup de courage et qu’elle est aveuglée par la vengeance mais que c’est pour une bonne raison, son père comptait énormément pour elle et on a qu’un père dans sa vie.
    Tommy Doyle (Anthony Michael Hall) est un ancien rescapé des meurtres de Michael (grâce à Laurie en l’occurrence). Aujourd’hui, il cherche à enrôler les gens dans son armée afin de tuer Michael une bonne fois pour toute. C’est un petit rôle mais c’est intéressant de voir qu’il s’est inspiré de Laurie pour avoir autant de courage et se sentir prêt à affronter ce monstre qui l’effrayait quand il était plus jeune.
    Alors, ces personnages ne sont pas forcement développés, surtout que la majorité d’entre eux n’ont pas réellement d’évolution, mais ils restent assez attachants dans leur envie de tuer Michael pour mettre fin à ce cauchemar qu’ils connaissent bien.


  • En terme d’évolution, c’est surtout l’évolution de la situation et des citoyens de cette ville face à la menace qu’est Michael qui est intéressant. Sinon, on ne peut pas réellement parler d’évolutions pour nos personnages, même pour Laurie qui est censé être le personnage principal de cette histoire. Sinon, le seul personnage qui évolue dans cette histoire, c’est Karen qui apprend à ne plus avoir peur et à se battre face à Michael pour défendre sa mère, simple mais efficace.


  • En terme de symbolisme, il y a des choses qui fonctionnent comme ce que représente Michael pour les habitants de la ville, la peur de mourir, ou pour Laurie et Tommy, un monstre qu’ils veulent arrêter à tout prix vu qu’ils connaissent le niveau de la menace. Ou il y a encore ce que représente la maison de Michael pour lui, un refuge où il se sent en sécurité. Après, il faut admettre que le symbolisme mais qu’il marche.


  • Si il y a un point du long-métrage qu’il faut défendre, c’est le générique d’ouverture. On y retrouve le main theme mythique du premier Halloween (un peu changée mais toujours aussi beau à entendre) dans un générique assez bien fait avec ces citrouilles qui nous résument ce qui s’est passé dans le précédent opus (et d’une bonne manière en plus).


  • En terme de mise en scène, si on oublie les moments d’horreur qui sont discutables, la mise en scène en elle-même est plutôt pas mal. On sent que David Gordon a des réelles idées et intentions qu’il arrive à nous faire comprendre par cette mise en scène sans que les dialogues aient besoin de tout nous expliquer.


  • En terme d’inattendu, il faut admettre que certaines choses inattendues fonctionnent assez bien. Pas tout, on parlera de ce qui ne va pas dans la partie négative, mais certaines choses comme où veux aller Michael fonctionne par exemple.


  • Est-ce que le jeu d’acteur est réussi ? Honnêtement ça va. Franchement, la majorité des acteurs s’en sortent bien dans leurs rôles et ça se voit. On a des acteurs et actrices investis qui arrivent à nous convaincre dans leurs rôles.


  • En terme de décors, il faut admettre qu’ils sont toujours aussi travaillés et arrivent à nous convaincre sans trop de problème. Ce ne sont pas des décors exceptionnels mais ils font le café tout en étant convaincants.


  • Michael Myers a réussi à sortir de l’incendie, il va donc reprendre sa quête de tuer Laurie tout en faisant le maximum de victimes au passage. C’est une histoire très classique mais qui fait le café dans ce long-métrage.


  • Les costumes ne sont pas exceptionnels mais ils fonctionnent, on sent qu’ils ont pris plaisir à faire certains costumes pour correspondre à la fête d’Halloween. Au passage, le masque de Michael est toujours aussi réussi.




Négatif




  • C’est intéressant de nous mettre des personnages secondaires qui veulent affronter Michael mais, il y a juste un petit problème, c’est qu’on s’en fiche d’eux ! Sérieusement, pour Tommy on peut comprendre et accepter mais pour le reste, on s’en fiche de ces personnages ! Qu’ils meurent ou qu’on les connaisse déjà ou pas, on s’en fiche des personnages secondaires. Même le couple du médecin et de l’infirmière qui pense avoir vu Michael et veut le tuer par peur n’est pas intéressant ! Et le pire, c’est le commissaire. Le commissaire est un plot dans ce long-métrage, il observe en se donnant un genre et il ne fait pratiquement rien dans ce long-métrage.


  • Il y a une légère incohérence avec le masque squelette sur cadavre. Normalement, Michael avait arraché ce masque recouvert de rouge sang qu’il portait en main juste avant de tuer d’autres personnes et de mettre ce masque sur un des cadavres. Comment le masque a t-il pu être à nouveau blanc alors qu’il était rouge sang ? Certes, c’est un détail mais ça reste une incohérence quand on fait attention et ne nous dites pas que c’est parce que Michael est allé le laver entre deux ! Si Michael nettoyait les cadavres derrière lui, ça se saurait depuis longtemps.


  • C’est bien de nous montrer les personnages principaux de ce long-métrage dans la bande-annonce car vous les verrez peu comparé aux autres qui se font tués par Michael. Sincèrement, comment ça se fait que les personnages principaux soient aussi absents du long-métrage ? Pour Laurie, on peut comprendre à la limite mais pour Karen et Allyson (surtout elle qui veut venger son père), quelle est votre excuse ? Les personnages principaux auraient dû être beaucoup plus présent, surtout que ce sont les principales cibles de Michael à la base.


  • Est-ce qu’on croit à la tension pour les personnages ? Pas vraiment en fait. Entre le fait que Michael tue surtout des figurants et/ou des silhouettes parlantes et qu’on a pas l’impression qu’il se rapproche de l’hôpital pour en finir avec Laurie comme il est censé faire, il est assez difficile de croire à la tension de ce long-métrage. Et même quand Michael nous surprend en attrapant quelqu’un pour le tuer, on ne ressent pas de réelle tension pour lui, on sait juste qu’il va mourir.


  • Le fait que ce soit une suite directe au précédent opus pose un problème, c’est qu’il n’y a pas réellement de résumé sur ce qui s’est passé. Certes, c’est le deuxième opus d’une trilogie mais ils auraient pu essayer de faire un petit résumé pour que certains comprennent comment Michael s’est retrouvé dans cette incendie et Laurie à l’hôpital. Après, on arrive un peu à comprendre mais il est possible que ceux qui n’ont pas vu le précédent ne comprennent pas celui-là.


  • Comme il a déjà été dit, en dehors de Karen, aucun personnage n’évolue réellement. Laurie est toujours la même à la fin, même chose pour Allyson et tous les autres personnages qu’on voit. Franchement, déjà qu’on voit peu nos personnages principaux, ils auraient pu essayer de leur apporter des évolutions intéressante (surtout pour Allyson qui veut venger son père tué dans le précédent opus et qui aurait fait un bon nouveau personnage principal).


  • Michael Myers (James Jude Courtnay) est un tueur qui a survécu à l’incendie et qui cherche à retrouver Laurie, la seule victime qu’il n’a pas réussi à tuer, tout en faisant le maximum de victimes. On pourrait croire que Michael aurait du être dans les points positifs mais il y a juste un problème majeur, c’est ce qu’ils ont fait du personnage ! C’est à se demander si ils sont réellement compris qui est réellement Michael Myers (PARTIE SPOIL).


  • La fin est nulle, qu’est ce qu’elle est détestable ! Sincèrement, comment peut-on être satisfait de cette fin alors que ça tease, encore, ce qui était déjà teasé pour ce long-métrage dans sa bande-annonce ? A savoir, Laurie qui sort de l’hôpital pour affronter et tuer Michael une bonne fois pour toutes ! Non sincèrement, cette fin est décevante, surtout avec ce qu’on nous dit sur Michael (PARTIE SPOIL pour plus de détails).


  • Il y a des moments inutiles dans ce long-métrage. Par exemple, le fameux moment de panique à l’hôpital avec un patient étrange est un passage inutile ou encore la présentation du couple du docteur et de l’infirmière avant le discours de Tommy sur Michael, ce qui n’apporte rien à l’histoire. Enfin bref, on a quelques moments inutiles dont on aurait pu se passer facilement.


  • L’émotion est-elle efficace dans ce long-métrage ? La réponse est non. Comment voulez-vous ressentir de la peine pour des personnes qu’on ne connaît pas et qui se font tués par Michael ? Sincèrement, on a de quoi s’inquiéter pour Laurie et sa famille mais ici, aucune mort n’est réellement touchante pour le spectateur (même avec les principaux).


  • Le main Theme fait par John Carpenter est toujours aussi magnifique (même si il a un petit peu été modifié) mais le reste des musiques, bof. Dans la majorité, ce sont des musiques oubliables et qu’on écoutera peu en dehors du long-métrage, surtout que certaines de ces musiques étaient très désagréables et ne faisaient pas penser à Halloween.


  • L’introduction de ce long-métrage est beaucoup trop long et n’apporte pas grand-chose. Même pour lé développement d’un policier sur ce qui s’est passé, on ne va pas dire que cette introduction était si intéressante. Peut-être que si elle avait été raccourcie, elle aurait mieux marché. En attendant, cette introduction n’est pas bonne.


  • Les moments d’horreur sont nuls. Sincèrement, quand ce long-métrage met en scène quelques moments d’horreur, on est pas convaincu et on arrive pas à avoir réellement peur. Au pire, Michael surprend une à deux fois mais on s’attend tellement au Jumpscare que ça ne marche pas souvent.



!!! PARTIE SPOIL !!!


Que la bande-annonce nous ait promis que c’était la conclusion et que, finalement, ce n’est pas une conclusion, pourquoi pas. Par contre, le traitement de Michael dans ce long-métrage est ignoble et nous faire demander si ils ont réellement compris qui est Michael Myers. Dans ce long-métrage, on nous montre et on nous fait comprendre que malgré tous les coups qu’il s’est pris dans la figure, dont des coups de couteau dans le coeur, il est encore en vie et tue tout le monde parce que c’est une malédiction qui ne s’arrêtera jamais. Michael Myers n’est pas Victor Crowley ! Quand Victor Crowley se faisait tirer dessus et qu’on le voyait revenir plus tard, ça marchait car on nous avait expliqué sa légende et sa malédiction. Hors, Michael Myers est un adulte qui, enfant, a tué sa sœur et qui a continué de tuer dans sa vie, Michael n’a jamais été une force de la nature ! Alors certes, il lui arrivait de se relever après s’être pris une balle dans le cœur, mais ça ne voulait pas dire qu’il n’était pas humain, juste qu’il est un peu résistant aux balles. En plus, vous jouez sur le coté « c’est un humain » en lui faisant ôter son masque pour au final dire que c’est une force de la nature que personne ne peut tuer ? Non, ça c’est inacceptable ! Michael Myers est peut-être un psychopathe qui tue tout le monde, mais il reste un humain, pas un phénomène surnaturel qui ne peut pas mourir ! Qu’est ce que ça va être dans la suite pour le tuer définitivement ? Il va falloir aller chercher les cendres de sa sœur et les lui lancer dans la figure pour qu’il fonde doucement ? Non mais sérieusement, comment vous avez pu faire ça à Michael Myers, vous n’avez pas compris le personnage en fait, alors que vous sembliez l’avoir compris dans le film de 2018. Enfin bref, tout ça pour dire que cette révélation sur Michael Myers, c’est n’importe quoi !


J’aimerais revenir sur deux morts de ce long-métrage, celle de la femme déguisée en infirmière et celle de Tommy. Pour celle de cette femme, elle se décide à venir avec son arme pour tirer sur lui, seulement quand son mari s’est fait tué par Michael, Michael ouvre une porte de la voiture quand elle est assez proche, sa main rebondit et elle se tire dans la tête. Franchement, c’est une mort tellement ridicule comparée aux autres meurtres de Michael Myers, ça en est presque drôle cette mort là.


Apparemment, Franck le policier a épargné Michael quand ils l’ont attrapé en 1978 alors que le dr Loomis allait le tuer. Cette scène nous est présenté comme une scène de regret de sa part, pourquoi pas mais comme j’avais oublié qu’il était dans le précédent opus, j’ai eu du mal à suivre. Et puis bon, le fait qu’il s’en veuille d’accord mais vu que ce personnage n’apporte pas grand-chose à cette histoire, était-ce si utile que ça ?


Apparemment, l’objectif réel de Michael n’est pas d’aller chercher Laurie mais de rentrer chez lui. Probablement parce qu’il se sentira plus en sécurité chez lui, que cet endroit lui apporte du réconfort. Après, vu ce qu’on nous a dit sur lui dans ce long-métrage, surtout à la fin, c’est difficile d’imaginer Michael Myers avoir du réconfort pour quelque chose.


C’est assez bizarre de voir que Michael se fait démasquer alors qu’on ne verra jamais clairement son visage, sauf pour voir qu’il est brûlé. Était-ce pour jouer sur le fait que c’est un monstre plutôt qu’un humain ? Même si c’était le cas, est-ce que c’était réellement nécessaire de jouer là-dessus ?


Au final, ce film d’horreur est une déception. Autant l’opus précédent avait réussi à surprendre mais celui-là fait plus film remplissage qui ne raconte pas grand-chose tout en dénaturant le personnage de Michael Myers. Alors oui, il y a une bonne mise en scène (en dehors de l’horreur), des acteurs investis et des décors qui se tiennent mais cela ne fait pas tout. Ça ne nous fait pas oublier l’absence des personnages principaux, remplacés par des personnages secondaires manquant de développement et/ou étant inintéressants, une horreur mal faite, une tension qui ne marche pas et une fin décevante qui ne fait que préparer le terrain pour le chapitre final. On peut donc dire qu’Halloween Kills était une première partie inintéressante de l’histoire et qu’elle n’encourage pas beaucoup à voir la deuxième partie. Pour ma part, j’ai beau avoir aimé le film de 2018, cette suite est une suite de trop que je préfère oublier car elle m’a déçu.

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le 28 oct. 2021

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FloYuki

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