Oui, j'aime les films d'horreur, j'aime les slashers, j'aime les boogeymen. Alors quand on me dit que les nouvelles aventures de Michael Myers et Laurie Strode arrivent au cinéma, je fonce !
Le Halloween de 1978 est indéniablement un classique et John Carpenter a dès lors créé l'un des monstres les plus iconiques du grand écran et lancé une mode dans le paysage du cinéma horrifique. Les suites seront moins convaincantes, voire carrément oubliables. Pourtant, l'aura démoniaque et mythique de Michael Myers est toujours présente. Dans les années 2000, il est de retour devant la caméra de Rob Zombie et quoi qu'on en dise, j'aime énormément ce remake et sa suite.

Et en 2018, David Gordon Green fait table raz du passé et nous ramène à Haddonfield, Illinois, après les événement du 1er film, mais 40 plus tard. Laurie Strode a survécu à cette fameuse nuit d'Halloween 78 mais en est ressortie traumatisée et persuadée que Michael Myers reviendra se venger. Quant à lui, il est enfermé dans un asile psychiatrique. Mais dans la nuit du 30 au 31 octobre 2018, il parvient à s'enfuir pour revenir semer la terreur dans les rues d'Haddonfield, et achever le massacre qu'il avait entrepris quarante ans plus tôt.
Un retour plutôt réussi pour le célèbre Boogeyman mais la tuerie ne fait que commencer et se poursuit donc dans cette suite subtilement nommée Halloween Kills et ne se terminera probablement que dans le prochain film, Halloween Ends, prévu pour 2022.


Après un flashback éclaircissant les circonstances de l'arrestation de Myers lors de la tuerie de 78, nous reprenons directement l'action là où le film de 2018 l'avait laissé. Michael Myers est piégé dans les flammes, et les 3 générations de Strode s'enfuient, direction l'hôpital, Laurie étant salement blessée. Sauf que le boogeyman n'a pas succombé et qui plus est, va décimer le régiment de pompiers venu éteindre l'incendie. Et c'est là que le carnage commence. Si le film de John Carpenter privilégiait la tension et l'atmosphère angoissante, David Gordon Green nous offre ici, une pure escalade de violence crasse, aussi subtile que le titre du film. Le body count atteint rapidement un nombre assez impressionnant avec des mises à mort sanglantes et graphiques, renouant avec l'imagerie outrancièrement bis et régressive, mais surtout réjouissante des 80s.


Halloween Kills est aussi marqué par le retour de certaines figures du 1er film, survivants du massacre originel : Lindsey Wallace, Marion Chambers, Lonnie Elam, mais surtout le petit Tommy Doyle qui a bien grandi. Bien décidé à protéger son ex-babysitter et à en finir une bonne fois pour toute avec le fameux croque-mitaine, il va prendre les armes et traquer Michael Myers, accompagné d'une partie de la population d'Haddonfield qui se meut en une sorte de folie collective vengeresse, symptomatique du climat social et politique des Etats-Unis de ces dernières années. La violence engendre la violence, et le film l'illustre très bien dans une scène où la foule en colère contre le mal qui rode sur la ville, prend d'assaut un hôpital croyant reconnaitre son bourreau et le traque afin de rendre justice soi-même. Et c'est bien cette violence et cette rage le gros atout du film puisque son scénario et les personnages ne seront pas plus développés que cela et le film ira même jusqu'à frôler l'affront d'essayer de presque humaniser et démasquer son tueur mythique.


... Mais le final arrive, et quel final jubilatoire !


A deux doigts de se demander à quoi bon avoir déjà tourné une suite à ce film, Halloween Kills arrive à surprendre dans ses ultimes minutes, élevant Michael Myers à son stade ultime d'icone du cinéma d'horreur. L'homme n'est plus. Seul subsiste la figure du mal absolu, le croque-mitaine lacérant quiconque se dresse sur son chemin, le boogeyman sanguinaire : The Shape, force maléfique, irrationnelle et inarrêtable mais surtout mythique (comme prévu et décrit initialement par son créateur John Carpenter)
La nuit d'Halloween 1978, la jeune Laurie Strode a survécu aux assauts de ce monstre, et quarante ans plus tard, un lien mystérieux semble unir les deux. La confrontation finale risque d'être sanglante. Vivement Halloween Ends.


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le 16 déc. 2021

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