alors commençons par les points positifs : C'est drôle. Vraiment très drôle. Après, je ne pense pas non plus qu'il faille se fier à mon sens de l'humour qui est assez particulier, mais je n'étais pas la seule à rire, ce qui est plutôt bon présage.
Le montage est, je pense, assez travaillé, et joliment surprenant.
Le scénario de base est très beau lui aussi, mais justement, c'est la que ça se gâte : je ne parle que de l'idée de base, et pas de ce qu'elle est devenue.
je ne sais pas trop comment ils s'y sont pris pour tout saboter, mais en sortant de la salle, on n'a pas l'impression d'avoir vu une superbe aventure pleine d'ingéniosité, de surpassement de soi, de découverte, ect. Puisqu'en fait en sortant du film, on est juste exaspéré par les dialogues. Alors je vais l'écrire une bonne fois pour toute :
il faut arrêter de vouloir se la jouer cool en écrivant des dialogues soit disant en argot. Merde les gars, ce n'est pas drôle, au contraire, c'est d'un pathétique assez gênant à voir. C'est ça, quand je vois un de ces films, et que j'entend une énième blague tomber à l'eau parce que l'expression est dépassée depuis plus d'un an, ça me met extrêmement mal à l'aise, et j'espère que je n'aurais pas à croiser le réalisateur qui m'attirerai une certaine pitié. Il faut arrêter ce massacre des scénarios à coup de verlan. En plus vous le dites vous même, c'est extrêmement long de faire un film d'animation. Vous savez pertinemment que six mois après que vous ayez écris les dialogues les expressions utilisées seront totalement dépassées et ringardes, que les doubleurs vont se ridiculiser à les prononcer, et que le résultat sera en conséquence. Déjà que nos doubleurs en France sont particulièrement mauvais, ne leur infligez pas cette épreuve supplémentaire. Et même si par miracle on arrivait à faire un film en un mois, celui ci aura une survie de six mois avant d'être totalement dépassé. Alors stop, on arrête là, un langage commun c'est très bien, et tout le monde est à l'aise. Voila. c'est dit.
deuxième petit détail qui m'a tué : Bon sang, on était obligé d'avoir un personnage principal aussi laid ? C'est un film sur les oiseaux ! Les oiseaux c'est beau, gracieux, délicat, ça vole avec délice, c'est recouvert d'un plumage duveteux, ça a des yeux perçant, le bec fin, mille couleur qui se reflète sur ses grandes ailes déployées... Ce n'est pas un espèce de canard mouillé et chétif avec le bec tordu ! Encore ce serait justifié, je sais pas, pour une raison quelconque, mais non ! On passe le film a faire comme si on s'était pas aperçu que cet oiseau est une erreur de la nature ! Et il y a une histoire d'amour avec cette chose ! Allez-y, jetez-moi des pierres en me disant que l'amour ça ne passe pas par le physique, et tout le bla bla qui va avec mais là, je suis navrée, ça ne prend pas.
Dernier point aberrant : au début, notre immonde oiseau principal abandonne sa mère adoptive. Comme ça. Pas d'adieu déchirant, ni même une virile poignée de main d'ailleurs, rien, l'animal se casse comme si de rien n'était, et quand il se rend compte qu'il ne reverra plus jamais celle qui l'a élevé et choyé sa vie durant, ça ne lui fait ni chaud ni froid. Pire, c'est la mère adoptive elle-même qui pousse son petit dehors, genre "casse-toi, je t'ai élevé, tu m'as bien emmerdé, maintenant tu va arrêter de me coller, tu va aller te trouver une femme, un boulot qui paye bien, et tu va t'acheter un pavillon avec un prêt sur trente ans ! Et tu reviens pas en pleurant, ok ?"... Merde, c'est quoi cette inhumanité ? Ok ce sont des oiseaux, mais quand même ! Quand le canard répugnant s'en va, la seule réaction de sa mère c'est "Zut ! Qui est-ce qui va jouer au frisbee avec moi maintenant ?". d'accord le canard était clairement laid et devait lui polluer le paysage mais... Ce film est dédié aux enfants ! Finalement heureusement qu'il est raté, sinon je veux pas imaginer le monde que ça aurait laissé si ce film était devenu la référence pour toute la génération de gamin qui ira le voir...


http://zalya-va-au-cinema.over-blog.com/2014/12/carrefour-du-cinema-d-animation.html

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le 29 févr. 2016

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