Bouh la la.
Inde. Armée britannique. Trois têtes brûlées (McLaglen, Grant et Fairbanks junior) sont envoyés pour rétablir le télégraphe qui a été coupé dans un trou perdu. En arrivant sur place, ils découvrent un village déserté où il ne reste que des muffins rassis à la table des officiers. Ils se font attaquer par des indigènes, mais réussissent à les mettre en fuite. De retour auprès du commandement, en comparant une arme qu'ils ont saisie, ils se rendent compte qu'ils ont eu affaire à la secte des Thugs, qui sacrifie des êtres humains à la déesse Kali.
Ils repartent le lendemain avec une troupe plus nombreuse, pour éliminer ces affreux indigènes sous-développés, accompagnés du fidèle Gunga Din, un collabo indien (enfin, un acteur étasunien couvert de cirage qui ressemble à un vieux retraité de la côte d'Azur). Cutter (Grant) est appâté par Din qui lui indique connaître l'emplacement d'un temple plein d'or. Il s'échappent tous deux la nuit à dos d'éléphant pour rejoindre le temple. Evidemment, le temple est le lieu de culte des Thugs et Cutter est fait prisonnier. Gunga Din parvient à s'échapper pour prévenir les autres. Pif paf pouf, grosse bagarre et à la fin Gunga Din se sacrifie pour prévenir l'armée britannique du piège tendu par les Thugs.


On est proche du degré zéro de la mise en scène. Les trois acteurs pourtant de haute volée, mal dirigés, n'arrivent pas à dépasser le stéréotype de leurs rôles : l'écervelé assoiffé d'or (Cary Grant), le matamore (McLaglen) et le jeune premier (Fairbanks junior qui s'en tire un peu mieux). Les scènes comiques sont pénibles, manquent de rythme, tout comme les scènes de bataille. Le pire est atteint lors de la découverte du culte à Kali, où un plan de coupe de Sam Jaffe (Din) et Cary Grant est intercalé quatorze fois, apparemment au petit bonheur la chance, Din en mode yeux écarquillés et Grant pratiquant le froncement de sourcils carrément à contretemps. Une seule scène parvient à susciter l'intérêt : juste avant d'atteindre le temple, ils arrivent avec l'éléphante devant un petit pont de bois et de corde au dessus d'un précipice. Din et Cutter s'engagent sur le pont et l'éléphante pose une patte pour les suivre...

Pour les dîners en ville : le film a inspiré Indiana Jones et le temple maudit, et est inspiré d'un poème de Kipling (lu à la fin du film par le général britannique au-dessus du cadavre de Din).

J'oubliai : le casque colonial, Cary, ça ne lui va pas du tout.
Gizmo
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le 16 avr. 2012

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