À quoi bon?

Une oeuvre devenue presque légendaire.
La première chose que l'on se dit est la question suivante: pourquoi?
Pourquoi réaliser un film d'environ 43 minutes, divisé en 9 chapitres, montrant divers sévices et tortures?
Pourquoi, sachant qu'il n'y a aucune histoire, aucune volonté artistique, aucune explication, et aucun réel personnage, juste des personnes, des participants, 3 bourreaux et une victime, totalement anonymes.
Pourquoi?
Pour crée une légende, pour la postérité, pour qu'on en parle comme un objet mystérieux, attisant la curiosité des amateurs de cinéma extrême, pour ensuite entrer dans la postérité. Pour qu'on en parle plus tard comme le petit film atroce qui a voulu rouler beaucoup de monde dans la farine, qui a voulu repousser les limites de l'horreur. La perle rare que l'on prenait pour un authentique snuff movie, d'où l'anonymat complet des protagonistes, la réalisation simpliste au caméscope sans artifice.
Bref, un canular.
Donc inutile de s'acharner sur ce film. C'est juste un canular, une mauvaise blague.
Alors pourquoi pas?
À l'époque il n'y avait pas d'internet, le but était donc de se démarquer, intriguer, et faire parler de lui.
Toujours est il que ça manque de réalisme sur certains points.
Le coup de l'oeil est réussi, c'est indéniable.
Mais l'actrice manque de conviction.
Aucune supplication. Elle subit, c'est tout. Elle hurle à peine, pleure à peine, les baffes du début ne font même pas bouger ses cheveux, le coup des vers et des tripes sont ridicules (sont ce vraiment des supplices digne de ce nom par rapport aux ambitions de départ?).
C'est juste une farce, une curiosité, un peu ratée, qui a le bon goût de ne pas trop durer (43 minutes, ça va).
À quoi bon le regarder maintenant?
Tout film est bon à voir, même les plus tordus.