Un conte de Noël qui n'est pas réservé qu'aux enfants!

Qui n'a pas vu Gremlins ? Ce sympathique petit film avec des petites boules de poils qui se multiplient au contact de l'eau et qui se transforment en vicieux petits monstres s'ils mangent après minuit ? Tout le monde ou presque je pense.


Gremlins n'est pas un film d'horreur, oui je le sais merci. Mais je ne me concentre pas uniquement sur les festivals de tripes à l'air et de barbaques ambulantes !


L'histoire, si beaucoup d'entre vous la connaisse, je vais tenir compte du fait que certaines personnes (parmi les plus jeunes notamment) n'ont pas encore eu l'occasion de visionner le film et vais donc vous conter l'histoire des Gremlins...


Billy Peltzer est un garçon bien comme il faut. Il travaille dans une banque où il est la cible d'une vieille rombière et de son chien mais garde le sourire grâce à la présence de la belle et douce Kate. Le père de Billy est un inventeur qui invente (original) des gadgets et des objets bien pratiques (le fameux "cendrier sans fumée" ou encore la subtile "salle de bain de poche"). L'anniversaire de son fils approchant, Rand Peltzer décide de trouver un cadeau original pour son fils. Ce cadeau, il va le dégoter dans une vieille boutique de Chinatown. Le vieux chinois vendeur est d'abord réticent à l'idée de se séparer de son mogwaï mais l'appat du gain étant plus fort que tout, il cède finalement le petit animal au père de Billy. Avant de partir, il lui livre les trois règles à respecter avec le mogwaï pour qu'il n'y ait pas de soucis : ne jamais l'exposer à la lumière, ne jamais lui donner à boire ou un bain, ne jamais lui donner à manger après minuit. Mais comme d'habitude avec les jeunes, les règles sont gentiment entrées par une oreille et aussi ressorties de l'autre. Billy va découvrir que derrière son mogwaï – Gizmo – peut se cacher une créature vile et malicieuse...


Un scénario qu'on pourrait croire tout droit sortit d'un conte pour enfants. D'ailleurs, le scénario est signé par un réalisateur désormais à son aise dans le fantastique familial : Chris Colombus, réalisateur des deux premiers Harry Potter... et n'oublions pas, de Maman, j'ai raté l'avion !
Cette histoire, le réalisateur Joe Dante et le producteur Steven Spielberg vont la mettre en image avec brio. Si le début est tout mimi, tout gentil, la suite, à partir du moment où les mogwaï ont copieusement mangé après minuit, va prendre un virage dans la comédie fantastique jubilante. On notera ainsi qu'au début, l'action se déroule de jour et qu'ensuite, la nuit va devenir le décor principal du film.


C'est avec un plaisir non dissimulé que l'on assiste à l'évolution de l'histoire et de celles de ses protagonistes, à commencer par Billy qui au début est somme toute comme beaucoup de personnes : les conseils de papa, il s'en fout un peu. Mais au fur et à mesure de l'histoire, il va découvrir le sens du mot "responsabilité" en décidant de régler le problème des Gremlins par lui-même, seul, sans une aide extérieure (mise à part sa jolie petite amie Kate qui nous boulversera dans le film avec l'histoire de son papa coincée dans la cheminée un soir de Noël).


Enfin et surtout, les Gremlins qui sont presque au centre de l'histoire. Si les mogwaïs sont de gentilles petites créatures au poil doux que l'on a envie de caresser, les Gremlins eux, on n'y mettrait pas la main ! Voraces, vicieux et gentiment crétins, ils s'attaquent à toute la population de la ville (et notamment la vieille rombière de la banque qui fait un vol plané magistral par la fenêtre).


Quelques passages sont assez terrifiants sans être pour autant angoissant. Je pense à des scènes comme celle de la cuisine et du sapin de Noël qui suit. On rigole aussi beaucoup dans le film, notamment lors de la scène où les Gremlins envahissent le bar où travaille Kate ou encore la scène où les Gremlins chantent en coeur le thème de Blanche-Neige et les 7 nains dans le cinéma ! Un film magique, soutenue par la bande-son extraordinaire du toujours aussi doué Jerry Goldsmith, la réalisation inventive de Joe Dante et les effets spéciaux de toute beauté. Au passage, soulignons que Joe Dante s'est aussi illustré dans le fantastique avec le film Hurlements... Encore un film avec des monstres.


Produit par Steven Spielberg, ce désormais classique du genre n'a pas à rougir de la comparaison avec les films de pur divertissement mis en scène par le maître. Car Joe Dante sait ménager ses effets, tout en tirant le maximum de ses créatures. Un atout qui n'est pas négligeable : tous les publics sont visés tour à tour, même si certaines scènes risquent de faire sursauter les plus jeunes

Créée

le 14 déc. 2016

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Blockhead

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