Une ode à la vie

Le film en lui même n’est pas énorme. Je n’ai pas été surpris par le scénario, j’ai trop pensé à Buried qui lui est un vrai huis clos alors que Gravity n’en est pas totalement un en mon sens. Ce qui m’a ébloui par contre c’est la façon dont c’est fait, je me demande comment il a été tourné. Surement presque intégralement sur fond vert, et c’est là que l’on voit le remarquable jeu d’acteurs. La Terre vue de l’espace est magnifique, les effets spéciaux sont sublimes, mais le meilleur reste la 3D. Gravity est tourné en 3D et non converti en 3D, et il s’agit tout simplement de la meilleure 3D que j’ai vu au cinéma. Je pense même qu’elle est équivalente aux attractions des parcs Disneyland et du Futuroscope, j’ai donc de suite pensé qu’il serait encore mieux en 4D, dans une attraction avec les sièges qui bougent, le vent, la chaleur etc. De plus, au début du film lorsque Ryan, le personnage principal joué par Sandra Bullock se fait éjecter, la scène tourne dans tous les sens. J’avais alors vraiment l’impression d’être dans l’espace. J’ai même eu l’impression que le film n’était qu’un seul et même plan-séquence tellement la façon dont le montage est fait est superbe. La caméra passe ainsi de l’espace le plus vide à l’intérieur du casque des protagonistes sans aucune coupure. La 3D passive est pour moi meilleure que l’active et ne fait pas mal aux yeux, les lunettes sont légères et il y a vraiment des débris qui semblent sortir de l’écran, et pour le prouver à certains moments je clignais des yeux sans le vouloir. D’ailleurs il doit être beaucoup moins bien en 2D.

J’ai particulièrement aimé aussi le fait que l’histoire en elle-même véhicule plusieurs messages, comme le fait que la vie ne tiens qu’a un fil dans des situations telles que celle-ci, ou encore que la perte d’un être cher ne dois pas affecter nos propres décisions. Le plan qui m’a marqué est celui où l’on voit Sandra Bullock en position fœtale avec la lumière du soleil juste derrière elle. Je ne suis pas sûr de ce qu’il représente mais je pense que le film n’est au final qu’une ode à la vie.