Grace par Jérôme Richenauer

Voilà le premier film de Paul Solet, et il faut avouer que pour un premier essai, il s'en sort vraiment pas mal. Le film est loin d'être parfait, mais le thème aborder est assez intéressant. Nous suivons l'histoire de Madeline, enceinte de 8 mois. Après 2 fausses couches, elle refuse obstinément de mettre au monde dans un hôpital et sera assistée par une sage-femme. Suite à un accident de voiture, elle perd son mari et le bébé, mais décide quand même d'aller à terme. Après l'accouchement, l'enfant revient à la vie... Voilà un film où les femmes ont le pouvoir. Entre la belle mère qui dicte sa conduite à son mari, la sage-femme bien plus compétente que le médecin qui, en plus d'être incompétent, se coltine des problèmes juridiques et le mari de Madeline assez effacé au rôle en fin de compte anecdotique (la scène d'intro, une scène de sexe montrant Madeline et son mari entrain de faire l'amour, avec une Madeline toute en passivité, fait penser que le mari n'est là que pour fournir la semence en terme de rôle dans le film), le film a un point de vu clairement féminin. Même le bébé, Grace, est une fille. Et au vu des terme adoptés, c'est logique. La maternité, l'accouchement, le traumatisme dû aux fausse-couches, l'amour inconditionnel d'une mère envers sa fille et jusqu'où elle sera prête à aller pour la sauvegarde de son enfant... Déjà abordés au cinéma, mais assez délicats. Le film, comme dit, n'est pas parfait. Il s'enlise un petit peu sur le milieu, le bébé est trop bien portant pour ce qu'il est, mais le film arrive à fasciner et à dégouter en même temps. Il ne fait pas peur, mais il est dérangeant. A ne pas faire voir à une femme enceinte, surtout si le sujet est sensible.