Bond passe enfin à la vitesse supérieure après un redondant Bons Baisers de Russie. Adieu Terence Young, bonjour Guy Hamilton qui va lui insufler l'humour pince-sans-rire so british qui a fait la renommée de James Bond.

La séquence d'ouverture inaugurée dans le précédent opus se transforme ici en une mini-histoire indépendante, qui devient la carte de visite indispensable de la licence. L'humour britannique est introduit dès la première image avec 007 nageant camouflé avec un faux canard sur la tête. Et c'est ainsi qu'il faut le prendre, jusqu'à la scène finale à Fort Knox. C'est "a little too much" mais ca fonctionne. On est cependant encore très loin des clichés de l'ère Roger Moore. Le thème musical prend de la hauteur où on introduit les chanteuses à voix avec ici Shirley Bassey. Goldfinger enchaine les scènes et pousse bien plus loin le sens de l'aventure. Tout s'enchaine, tout est grandiose. James Bond n'a plus à parcourir le bout du monde pour dénicher le méchant, il est à l'autre bout de la piscine. Génial ! Parlons-en de Goldfinger. Charismatique au possible, son "No, Mr. Bond......I expect you to die" résonne encore dans toutes les mémoires, amateur ou non de l'agent secret. Et puis y a son homme de main, Odd-Job, à la force sur-humaine et avec son chapeau décapiteur. Les James Bond girls ne sont pas en restes. La scène de la femme nue recouverte d'or est ultra-culte. L'une des plus cultes même ! Et puis y a Pussy Galore. Nan, mais c'est quoi ce nom ! Juste géant ! Q développe également son rôle en devenant le célèbre fonctionnaire excédé par les enfantillages de 007 (Mozinor aime ca !). C'est aussi l'introduction de la plus célèbre des voitures du 7e art. L'Aston Marttin DB5, encore prototype à l'époque ! On aura beau passé de Lotus à Ford ou BMW au cours des décennie, c'est Aston Martin qui reste à tout jamais dans le coeur des fans ! James Bond complète le tableau, il n'a jamais été aussi macho, claque les derrières des filles et étale son bon goût à tous. Baisses les yeux !

Les scènes cultes s'enchainent non stop. Du moins pendant la premère heure. Après c'est un peu moins grandiose, un peu décevant même. Notamment cette scène finale, un peu téléphonée par une Pussy Galore qui aura remplacé le gaz par du faux sauvant ainsi la Terre. Hop, pirouette scénaristique facile ! Ca retombe un peu comme un soufflé. Mais peu importe. On en a déjà vu assez ! On en a pris plein la gueule. Guy Hamilton impose avec Goldfinger les règles fondamentales et définitives de tout bon James Bond. Toute parodie de 007 s'appuye d'ailleurs sur Goldfinger. Il est unique et le meilleur James Bond encore à ce jour...

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le 21 nov. 2012

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