Mensonges à la chaîne

Afin d'obtenir un poste bien payé, un jeune homme passionné de sport et de musique ment à son employeur, un patron aux valeurs plutôt conservatrices (c'est le moins qu'on puisse dire).
Suite à une erreur qu'il commet, il se retrouve dans une situation délicate et doit trouver de nouveaux mensonges pour continuer à duper son patron, de plus en plus suspicieux.

Comédie de mœurs qui se démarque par une mise en scène énergique et par un humour rafraichissant.

Le personnage du patron, qui représente également la figure paternaliste, est le personnage comique du film contre son gré, souvent tourné en ridicule.
Enfermé dans son conservatisme, il juge les gens -surtout les jeunes- sur leur apparence (la fameuse moustache, élément comique récurent). Dès que son autorité est mise à mal, il devient agressif et agit de manière inconsidérée.
La fin du film, avec sa poursuite en voiture, et la scène au commissariat qui s'ensuit, finit de le rendre pathétique et comique.

Si l'on suppose que le cinéma, c'est l'art du mensonge, sans doute le film rejoint cette logique. Assez ironiquement d'ailleurs, certains personnages du film sont justement des comédiens, ou du moins usent de la comédie.

Le cinéma est assez présent dans le film, l'on voit par exemple se tourner une scène de ménage, où une femme prétexte avoir des douleurs pour pousser son mari à faire le ménage à sa place.
Il devient un outil qui permet au protagoniste de construire son mensonge.

Gol Maal est une comédie légère, totalement dépourvue de moment dramatique. Le genre de film simple mais redoutablement efficace, pas de quoi être défrisé.