J'attendais beaucoup de cet épisode présenté comme le plus timbré de la série. Et en effet, avec le réalisateur du cinglé Versus, on se retrouve avec un Godzilla sous amphétamines dans lequel des aliens envoient la quasi-totalité des monstres de la saga ravager la Terre, qui n'a d'autre choix que d'appeler à la rescousse son protecteur/agresseur éternel. Ça donne lieu à des affrontements très fun et complètement over the top entre notre lézard radioactif et tous ses anciens ennemis, y compris son ersatz américain de 1998 dont il dispose assez rapidement.
En plus de tout ça, Ryuhei Kitamura a injecté ce qui faisait le sel de Versus : des combats chorégraphiés à main nues et avec flingues, ici entre mutants et aliens. C'est complètement débile et excessif et un peu hors-sujet, mais on s'est déjà tapé des dizaines d'heures de plans léthargiques de militaires japonais regardant des écrans dans tous les films précédents, alors pourquoi pas. Sauf que c'est vraiment kitsch et que finalement, sur deux heures, on ne voit pas tant Godzilla que ça (toutes ses apparitions restent heureusement très mémorables), et surtout, tous ces combats sont certes amusants, mais quand même moins réussis que dans Versus. Les décors et costumes SF sont assez craignos, et l'acteur américain principal est, comme d'hab', vraiment mauvais.
Mais bon, il faut quand même avouer que ce Final Wars déborde de créativité débridée et se place en bonne position du top des films japonais les plus exubérants. C'est juste un peu dommage que pendant la moitié du film on en vienne à se demander si on regarde vraiment un Godzilla, alors que les scènes avec le lézard sont toutes très cool. Tout de même une rafraichissante réussite !