"There are two things you don't know about Earth : the first one is me, and the second is Godzilla"

On est en 2004 mes cocos, et la Toho (prestigieuse maison de production japonaise, qui a produit un tas de chefs-d'oeuvre du cinéma nippon) veut souffler en grande pompe les cinquante bougies du roi des Kaiju, dans un film-somme censé conclure la saga.
L'histoire, mes chers phacochères giboyeux à tête de cochère, c'est que des aliens fringués de cuir se ramènent sur Terre et prétendent avec la bouche en coeur qu'ils sont nos amis, mais en vrai c'est pas vrai et en fait ils veulent nous bouffer (de préférence cuits à point, avec une pincée de sel, un zeste de citron et farcis avec des pommes), et pour anéantir les défenses de l'Humanité, ils vont lâcher sur nous des tonnes de gros monstres pas beaux et baveux, c'est pas très vegan tout ça.
Mais qu'à cela ne tienne, car une troupe de braves soldats mutants surentrainés, fringués avec des tenues d'un mauvais goût vestimentaire à couper le souffle (à mi-chemin entre la tenue en cuir moulante BDSM et l'armure de laser-games) ne laissera pas faire ces sales bouffeurs de viande, et se prépare à réveiller Godzilla, qui fait une petite sieste quelque part au pôle sud.
Et pour mettre le paquet, ça met vraiment le paquet à tous les niveaux, jusqu'à atteindre 8/10 sur l'échelle du nanardesque.


Acteurs qui jouent à peu près aussi bien que des manches à balai ? Ouep (seul Jun Kumimura, célèbre acteur japonais que j'apprécie beaucoup, s'en sort à peu près).
Effets spéciaux ridicules et musique techno si dégueulasse qu'elle ferait même saigner les oreilles d'un fan de Jul ? Absolument (ce film est sorti 11 ANS après Jurassic Park).
Réalisation digne d'un vulgaire téléfilm ? Tout à fait.
Dialogues kitschs et baratinages d'exposition entre personnages qui sont censés savoir déjà ça (parce que, tu comprends, faut que le spectateur il comprenne). En effet.
Scénario bas du front et personnages caricaturaux. ? Oh que oui, tout y est : la romance entre le héros badass étou et la jolie nana, le commandant (un clone de Staline ?) qui est super balèze tu vois, et en plus il a un katana, et il parle anglais quand tous les autres parlent japonais (mon personnage préféré, d'ailleurs ^^), le pote du héros qui est un peu trop brutal, mais qui finira par se sacrifier au nom du pouvoir de l'amitié. Certaines scènes sont des plagiats totalement décomplexés de Star Wars et Matrix (vous les reconnaîtrez facilement, vous verrez). Ah, oui, et au début du film, ils affrontent un Kaiju au fond de la Manche, où s'y trouvent des failles volcaniques avec plein plein de lave, soyez donc prudents la prochaine fois que vous irez vous baigner à Cherbourg.


Une débauche pure d'explosions et de bastons entre streums qui vont à 200 à l'heure (apparemment c'est le film Godzilla où il y a le plus de combats de Kaijus), de gunfigths olé-olé, de bagarres magnifiquement ridicules au montage délicieusement surcuté et épileptique entre humains et aliens, à grands coups de mandales giga puissantes dans ta gueule, de pirouettes sorties des fesses, et de techniques d'arts martiaux du dimanche (je retiens surtout ce combat à moto entre deux mutants).
On sent tout de même à de nombreux moments que le réalisateur, Ryuhei Kitamura, met beaucoup d'autodérison dans son film.


Un incontournable pour tous les amateurs de nanars et de cinéma japonais un peu déviant.

BaleineDesSables
3

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le 25 oct. 2019

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