Il y a pas mal de Cronenberg dans ce "Ginger snaps". La lente transformation physique et morale de l'héroïne, la perte de son humanité contre laquelle elle lutte mais qui lui apporte aussi des satisfactions inconnues, ne peuvent que rappeler "La mouche". Et le sujet ne s'arrête pas là, il est aussi une sorte de parabole horrifique sur la puberté et sur la difficulté de cette période de transition. Bien sûr le film est loin d'être parfait, le manque de moyens est flagrant à l'écran, mais le résultat est suffisamment original et convaincant pour en faire un film fort recommandable.