Quatre histoires pour faire peur

Erf, décevant, voire même frustrant.

C'est dommage parce que le début est pas mal, on nous montre un héros pas vraiment reluisant et le premier récit est assez prenant. Mais voilà, ça s'arrête là. Enfin non, pas exactement, on sent dans le second récit que l'auteur a de bonnes idées pour faire flipper... le problème c'est qu'il n'exploite rien : ce n'est pas au moment où le surnaturel apparaît qu'il faut stopper le récit et ellipser. Surtout qu'au présent, la caractérisation du personnage principal est finalement assez peu exploitée. Le deuxième récit enfonce le clou de la frustration : on s'arrête dès que ça devient intéressant. Alors que ce que l'on veut voir, c'est comment les personnages s'en sortent dans de telles situations, les auteurs esquivent totalement cela. Arrivé au troisième récit, on ne prend même plus la peine de s'immerger ni d'avoir peur, on sait que ça sera coupé. Après cela, on revient à l'histoire du présent, ce n'est pas très palpitant, l'auteur dilue quelques idées mais on sait (à juste titre) que ça ne servira pas. On découvre peu à peu que des éléments montrés dans les trois récits sont en fait utiles, mais on s'en fiche complètement, surtout que les explications finales sont bien foireuses et faciles.

La mise en scène est également frustrante. On sent un réel talent : avec peu de choses, les réal parviennent vraiment à construire une ambiance glauque, à instaurer la peur. Mais dès que surgit une créature, un fantôme, un monstre, c'est fait bêtement, avec un accéléré, un gros plan... un jumpscare quoi. En soi, je n'ai rien contre le jumpscare, mais ici ça ne prend pas parce que les auteurs font tout pour créer une ambiance, on attend que ça monte et puis on a cet effet (facile mais efficace sur moi quand même) qui casse tout et puis plus rien. Les acteurs sont pas mauvais, ils sont même assez bons, seul Freeman m'a un peu moins intéressé.

Bref, c'est pas très intéressant : les auteurs mettent en place quatre récit avec du potentiel et les détruisent un par un, sans pitié, mais sans doute avec l'illusion de faire quelque chose de très bon.