Seconde critique, autant vous dire que vous allez avoir affaire à un professionnel !
A titre liminaire, concernant ma note, j'essaie de me limiter à une base de 4 choix : 1, 4, 7, ou 9, voilà.

Pfiou la la, c’est un film avec Gemma Arterton !!! (Oui, j’ai décidé de placer quelques mots intéressants dans cet avis, dont « pfiou la la », trop rarement utilisé, et pourtant si châtié). Alors je le note comme ça, mais il faut avouer que ses scènes sont relativement érotiques, alors qu’une bonne partie des films nous exposent des séquences d’une morne platitude en ce domaine, ici … Oui, bon, suis-je objectif ? Quant à Lucchini, je ne le crains pas, mais cette fois c'était trop : trop pareil, trop de fois ; j’aimerais du changement, même si son personnage, toujours identique, est du coup maitrisé.
Pour les autres je serai plus mitigé, j'ai surtout été agacé par des dialogues (et des personnages) dont on doute trop souvent et qui désavantagent alors les acteurs (parlons par exemple du fils du boulanger, qui n'est que le prétexte à une ou deux sorties relativement drôles de Lucchini) : on ne croit pas tellement en eux, ils semblent limités à une certaine ébauche, un peu trop creux, tous ; il faut se contenter de certains archétypes recouverts d'un voile posé par un scénario qui ne fait que survoler les choses : on ne sait pas vraiment qui on suit au final, Lucchini ou Gemma.
Ensuite, rien ne m'a particulièrement émerveillé dans le cadrage, le montage : on reste dans un zone fade, qui ne peut donc ni particulièrement déplaire, ni particulièrement contenter.

Quelques exemples reflètent un genre de laisser aller que je reproche à ce film :
- le personnage qui révise sont examen d’avocat avec un code sur la table, de 2007 … Bon, mettons, c’est du décor.
- certaines parties sont en anglais sous-titré, mais au moins une fois, la traduction ne correspondait pas exactement à ce qui était dit, or cela changeait légèrement le sens … Bon mettons, ce sont les dialogues.
- la scène concluant l’histoire joue sur un ressort relativement classique : un personnage est dans une situation, l’autre croit à une autre situation et va agir en conséquences, mais le premier ne fera rien pour lever le malentendu évident … En l’espèce, je n’ai pas trouvé cette scène crédible, elle me semble avoir été écrite pour la forme : on arrive à une certaine présentation intéressante, mais au dépit d'une situation relativement extravagante.
- le dernier plan est un travelling arrière, sur une route enneigée, s’éloignant donc de Lucchini en train de parler (pour changer), or nous voyons les traces des pneus de la voiture supportant la caméra : ainsi on sort du film en pensant à la technique, mais en même temps, alors que l’on est censé partir en laissant les personnages vivre, on reste dans l’histoire par ces traces entre nous et les personnages. Bon, mettons, ce n’est que le plan final.

Roh non, assez, ça ne va pas ! Je ne peux pas passer sur une pléiade de détails qui m’exaspèrent au final, les dialogues, les personnages, les situations, la fadeur, … Malgré Gemma A., je n’ai pas particulièrement apprécié Gemma B.
Jack_Abitbol
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le 18 sept. 2014

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Jack Abitbol

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