C'est le premier Gamera que je regarde. Je ne suis pas un spécialiste de Godzilla, mais il me semble qu'il y a des différences en termes de narration. Ne maîtrisant pas le lore de la série, et sans doute des références aux épisodes précédents, j'étais quelque peu perdu par moments. Il est question de Gyaos, de cristaux (dont je n'ai toujours pas compris la fonction)... Cela n'empêche pas de passer un agréable moment.

Pour résumer, une orpheline persuadée que Gamera, monstre mal aimé mais défenseur de l'Humanité, est responsable de la mort de ses parents. Aveuglée par son désir de revanche, elle réveille un monstre-pieuvre maléfique, qui veut fusionner avec elle pour devenir encore plus puissant.
C'est un bon film, avec ce qu'il faut de décors téléphonés (salles de réunion de l'armée avec de gros écrans radar, écrans géants montrant les actualités)... On est dans l'archétype du film de monstre, avec des effets spéciaux, je n'ose pas dire convaincants, mais qui font le travail sans faire pitié. Le monstre-pieuvre est même touchant dans sa forme embryonnaire, et le combat final est prenant comme un duel de DBZ. J'ai bien apprécié la plage contemplative sur Kyoto qui brûle qui précède le combat final, liberté de montage assez étonnante. Gaméra, monstre défenseur de l'Humanité mais incompris, au regard empli de compassion (quand il ne se bat pas) mais non doué de la parole, a quelque chose de touchant.

Parmi les originalités, de très belles images du Japon champêtre, avec ses collines aux forêts et aux torrents intacts, et une impression, de manière générale, de voir un Japon qu'on montre rarement sinon, bien que sous forme idéalisée. Les apparitions des montres sont décrites avec une grande précision géographique, ce qui est étonnant.

Le montage est tout de même étrange : quasiment pas de transition entre les scènes, à croire que la script était en vacances. Pourquoi pas.

Reste que certains personnages secondaires font vraiment très dispensables, mais n'ayant pas suivi les opus précédents, je ne peux pas tout saisir. Le personnage dispensable du programmeur/prophète de mauvaise augure, par exemple, n'a pas d'intérêt autre que l'exposition. L'astrologue est très bien introduite mais son rôle n'est pas très clair, et l'ex-policier n'est vraiment là qu'à titre de comic-relief très secondaire.

Gamera 3 est un film de monstre bizarrement ficelé dans son scénario mais très plaisant à regarder. Certaines images restent en mémoire.

Synopsis.
Indonésie, une femme hurle devant le cadavre d'un ptérodactyle qui a dévoré son mari. Un batyscaphe découvre un cimetière sous-marin de gaméras. Hirasaka, une écolière qui a perdu sa famille à caude de Gamera, est poussée par de vilaines filles à entrer dans une caverne interdite, la grotte du Ryuseicho, où elle trouve un oeuf. Ce serait celui d'un monstre puissant, le Syuseicho.
Plus tard, Gamera tombe au milieu de Tokyo après avoir touché un ptérodactyle. Elle crache du feu. Bienque Gamera ait sauvé l'Humanité dans des épisodes précédents, la société voit Gamera comme un danger.

Une scientifique part enquêter là où un oiseau géant a fait des victimes ; elle s'adjoint un inspecteur devenu clochard. Ils retrouvent la trace d'Hirasaka, mais la jeune fille a été emmenée sans explication par le gouvernement. Elle est dans le coma, prisonnière d'Asakura, la conseillère astrologique du premier ministre, qui est inquiétante et semble avoir du pouvoir. Celle-ci dévoile son plan : supprimer Gamera, qui vient de la mer, car il crée la discorde entre terre et ciel.

Iris attaque des campeurs, ce qui fait venir l'armée, mais elle s'envole en direction de Kyoto. Des chasseurs de l'armée attaquent, mais Gamera intervient. L'armée ordonne de tirer en priorité sur Gamera. Iris plonge vers Tokyo, il cherche Hirasaka pour fusionner avec elle et devenir plus puissant. Gamera intervient et lance des boules de feu, mais Iris les dévie sur Kyoto avec ses tentacules. Gamera est en très mauvaise posture, le ventre ouvert. Hirasaka, dans un état second, et Iris se retrouvent face à face. Moribe réveille la jeune fille en lui lançant une dague censée contrôler Iris. Le monstre le neutralise et absorbe la jeune fille, qui est en perdition. Mais Gaméra en profite pour attaquer Iris, mais ce dernier lui cloue la main et commence à absorber son énergie. Gamera se coupe le bras, arrête une boule de feu avec son moignon et l'enfonce, encore incandescent, dans le corps d'Iris, qui explose. Il dépose le corps d'Hirazaka, prisonnière d'un cocon. L'héroïne parvient à la ramener à la vie. Hirazaka comprend que Gamera l'a sauvée. L'armée suspend son attaque sur le monstre, qui part dans une ville en flammes.
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zardoz6704
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le 4 juil. 2020

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