Après Tomorrow's Joe en 2011, Fumihiko Sori adapte un autre manga, cette fois-ci plus célèbre internationalement parlant, le merveilleux FullMetal Alchemist. Un manga, deux séries animées et une incalculable fanbase mondiale sont un réel ciment pour l'œuvre de Hiromu Arakawa. La gâcher avec tant de soin relève du génie. Car cette adaptation démontre une fois de plus les limites du blockbuster nippon, tout simplement incapable de proposer un divertissement de qualité, trop respectueux du matériau d'origine pour ne jamais oser une transgression logique pour le passage sur grand écran et trop patriote pour modifier les origines de son scénario.
Car, si le manga est japonais, l'histoire de FullMetal Alchemist se déroule dans une Europe proche de la fin du XIXe siècle où Edward Elric, notre principal héros, est un adolescent aux cheveux blonds. Résultat : à l'écran, ça ne passe pas et c'est ainsi pour tout le look du film, des costumes aux acteurs, des décors aux effets spéciaux. Tout sonne faux, comme un mauvais cosplay impossible à prendre au sérieux. Raccourcissant naturellement l'intrigue dense du manga, le film n'arrive toutefois jamais à nous happer et les vulgaires séquences d'action entremêlées de dialogues exaspérant et d'un surjeu constant (Tsubasa Honda est à baffer) n'aident clairement pas à apprécier ce nanar à gros budget.