Divertissement à gros budget surfant sur la critique des univers virtuels ainsi que de la méchanceté stupide des trolls dans les jeux vidéos en ligne, Free Guy est produit notamment par Greg Berlanti (un des pontes actuels des univers télévisuels étendus exploitant le filon des super-héros dans des séries telles que Arrow, Supergirl, ou The Flash).
Mais qu'a t-on à se mettre sous la dent ? Une bande son atroce qui appuie tout objet dans le film, qu'il soit critiqué ou encensé. C'est surtout embêtant dans les premières scènes, dans le générique de fin également, mais du coup ça augmente fortement le caractère hypocrite du produit.
Un peu comme Taika Waititi, toujours prompt à jouer les rebelles snobinard au travail comme à la maison, ici en caricaturant le boss caïd insupportable et sous-fifre de franchises et suites à la Marvel alors que le film s'applique derrière en fan service à l'égard du studio, poussant même la logique jusqu'au caméo de l'acteur Chris Evans (Captain America).
Sinon, c'est surprenant mais le film assène quelques sagesses tant sur le plan culturel que psychologique, et il y a des passages plus amusants que d'autres. Mais ça ne sauve pas vraiment un scénario convenu et la déception de voir Ryan Reynolds rejouer inlassablement Deadpool alors qu'il n'en a pas besoin pour rester l'excellent comédien qu'il est.
Oh, sur le fond, pour sûr, on ne crachera pas sur un peu d'enthousiasme social, on ne se contente plus d'histoires de contestation et de rébellion cathartique sans suite dans les idées mais on pense l'au delà, le mieux, le libre. C'est la moindre bouffée d'air que l'on puisse s'offrir.