Flesh
6.4
Flesh

Film de Paul Morrissey (1968)

Magnifiquement emblématique d'une époque où se créait un mélange explosif entre avant-garde artistique new yorkaise et arts populaires (cinéma, rock), "Flesh" reste par delà sa signature prestigieuse (Andy Warhol !) l'expression la meilleure du talent d'un réalisateur méconnu - sans doute éclipsé de par son association avec le maître de la manipulation -, Paul Morrissey. Comme pour les 2 autres opus de la trilogie "New York Underground" ("Trash" et "Heat"), le propos de "Flesh" peut se résumer à son titre : il ne sera question que de la chair dans ce film dont l'enjeu de presque toutes les séquences, selon l'aveu de Morrissey, n'est autre que le déshabillage de Joe Dalessandro, éphèbe troublant. Mais là où le film touche aujourd'hui alors que la nudité fait moins scandale, c'est cette description fidèle d'un quotidien infernal duquel il est impossible de se sortir pour conserver encore un peu d'honneur, d'amour-propre, et pour se prouver qu'on est, ne serait-ce qu'un minimum, comme les autres.
[Critique écrite en 1983]

EricDebarnot
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les meilleurs films de 1968 et Tous les films vus en 1983

Créée

le 15 janv. 2019

Critique lue 538 fois

3 j'aime

3 commentaires

Eric BBYoda

Écrit par

Critique lue 538 fois

3
3

D'autres avis sur Flesh

Flesh
domguyane
7

Critique de Flesh par domguyane

C'était la guerre du Vietnam, le Living Theatre remplissait les salles officielles, on lisait Lovecraft et Bourroughs, et Morrissey et Warhol faisait ensemble la trilogie phare du mouvement...

le 25 août 2010

4 j'aime

Flesh
EricDebarnot
8

Chair

Magnifiquement emblématique d'une époque où se créait un mélange explosif entre avant-garde artistique new yorkaise et arts populaires (cinéma, rock), "Flesh" reste par delà sa signature prestigieuse...

le 15 janv. 2019

3 j'aime

3

Flesh
Fatpooper
6

Love and money

Film d'art plus que film cinématographique. Il y a bien une narration, mais elle est toute petite, comme mon zizi, du coup c'est pas terrible. Mais bon, ça aide à suivre. Et puis les personnages sont...

le 14 nov. 2020

1 j'aime

Du même critique

Les Misérables
EricDebarnot
7

Lâcheté et mensonges

Ce commentaire n'a pas pour ambition de juger des qualités cinématographiques du film de Ladj Ly, qui sont loin d'être négligeables : même si l'on peut tiquer devant un certain goût pour le...

le 29 nov. 2019

204 j'aime

150

1917
EricDebarnot
5

Le travelling de Kapo (slight return), et autres considérations...

Il y a longtemps que les questions morales liées à la pratique de l'Art Cinématographique, chères à Bazin ou à Rivette, ont été passées par pertes et profits par l'industrie du divertissement qui...

le 15 janv. 2020

190 j'aime

104

Je veux juste en finir
EricDebarnot
9

Scènes de la Vie Familiale

Cette chronique est basée sur ma propre interprétation du film de Charlie Kaufman, il est recommandé de ne pas la lire avant d'avoir vu le film, pour laisser à votre imagination et votre logique la...

le 15 sept. 2020

185 j'aime

25