Putain c'était loin d'être évident pour trouver ce film... Et j'ai cherché. Longtemps. Des mois en fait que je fouine pour dénicher une copie acceptable du métrage, à défaut d'oser espérer une édition dvd palpable, au lieu de quoi je m'suis résolu, à force de lassitude, à le regarder dans un encodage Youtube dégueulasse, terriblement frustrant parce que laissant tout juste apparaître le vrai potentiel artistique que peut receler ce petit bijou.

Alors pourquoi tant d'acharnement pour ce truc bisseux au possible et, je pense, relativement inconnu ? Parce que dans ce film, il y a drélium. Eh ouais, tout simplement !

drélium (oui je ne mets pas de majuscule, il en met pas lui alors bon) pour moi c'est ça : http://media.senscritique.com/media/000004842838/220_rect/Les_decouvertes_asiat_que_je_dois_a_drelium.jpg

Donc ça : http://31.media.tumblr.com/a07b373b0c04948af74edddc218ab7f7/tumblr_mf4iafybZi1qctc0eo1_500.jpg

Il a toujours été ça pour moi, et il fallait, depuis plus d'un an, que je découvre d'où venait le visage de l'un de mes plus illustres et prodigues éclaireurs à qui je dois parmi mes plus belles découvertes sur ce site, prenant l'habitude assez apaisante de me retrouver forcément devant quelque chose situé entre le totalement jouissif et le purement chefdoeuvresque dès qu'une porte s'ouvre sous l'une de ses enthousiastes notations. Il est clair qu'on cherche souvent à peu près la même chose dans ce genre de production, donc il FALLAIT que je vois celui là.

Et donc c'est merveilleux. Bien entendu, mon enthousiasme débordant et sans le moindre embryon d'objectivité m'empêche de parler de ce film dans un cadre très confiant et recommandable, mais l'envie d'exprimer l'euphorie de cette nouvelle découverte dépasse de loin ces considérations fort dispensables dans un cas pareil...

Le scénario, d'un classique aussi prévisible qu'efficace ne s'encombre pas d'artifices tortueux, plaçant les sempiternels clans rivaux face à face, les très gentils plein de sagesse déshonorant les très méchants empreints de vile perfidie dans un affrontement d'ouverture dans les règles de l'art. Un combattant japonais mystérieux et inattendu participe, atout final des très très méchants, il perd et se suicide avant de promettre d'envoyer ses potes ninjas le venger. Voilà, c'est parti pour 1h50 de folie douce non-stop.

A partir de là, ça ne s'arrêtera pas, les combats s’enchaînant dans une escalade vertigineuse démultipliant les idées explosives pour mettre en place les plus joviaux des massacres. Des escouades de ninjas représentant différents éléments se suivent dans une cascade de violence prononcée pour dézinguer l'école des héros sympas. Certains éblouissent vicieusement leurs adversaires pour les trucider salement, d'autres se déguisent en arbres, se déplacent sous l'eau ou sous terre d'où ils jaillissent par geysers ou encore surgissent par vagues de brouillards rougeâtres et autres fumées de disparition.
Les rixes fusent sans arrêt et se permettent clairement, derrière tout cet emballage de bis suintant, costumes flashy et paillettes pétantes, d'être franchement bien foutues, de la débauche d'armes en tous genres aux chorégraphies vengeresses déchaînées singeant au mieux Bruce Lee dans La Fureur de Vaincre, on ne sent pas le temps passer et ce n'est qu'éclate du début à la fin.
Le tout est enrobé d'une musique appropriée, parfois inquiétante, parfois détonante que je soupçonne d'être complètement repompée sur autre chose... mais c'est pour l'excellente cause.
En plus de ça, au sein de ce volcan turbulent tout en panache pimpant, le film ose placer une petite romance à peine effleurée (fort heureusement), dont on pardonnera tout le côté cliché tant l'ensemble permet de cimenter fermement l'esprit de rancune finale propulsant le tout vers une conclusion en apothéose dramatique (oui oui j'en fais des tonnes, c'est rigolo et ça le mérite)

Tout ça fait très jeu vidéo bien entendu (rien que l'affiche ressemble à un bon vieux jeu Master System), avec sa succession de combats par couleur de personnages, s’enchaînant comme les niveaux chatoyants d'un beau petit beat 'em all jubilatoire et proposant un boss final en plusieurs parties, demandant au héros de s'adapter à ses différentes techniques successives pour survivre.
Encore un film qui explique clairement que, chers messieurs les producteurs, arrêtez donc cinq minutes d'essayer d'adapter je n'sais quel jeu ressorti de vos cartons pour prendre le peu de temps qu'il vous faudrait pour éditer ce genre de petite perle sur un support tangible dans une copie respectable et respectueuse.

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le 25 avr. 2014

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zombiraptor

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