Fight Club est un film à la fois fascinant et angoissant.
Le côté angoissant, c'est cette mini descente aux enfers que subit le Narrateur, tellement bien ficelée : on ne sait pas si cela tient de son génie ou de sa folie. La fatigue d'une vie professionnelle monotone, l'alcoolisme, l'envie de voir les choses en grand : tout ceci est présenté dans un sentiment nauséabond et terriblement flippant. On éprouve beaucoup de peine à suivre non sans mal, la descente vers la folie. (ou vers le génie).
Le côté fascinant, c'est ce génie qu'à Fincher de ne rien laisser au hasard, que toutes décisions dans chaque vies sur cette planète sont dues à quelque chose, quelqu'un à l'intérieur de nous, nous-mêmes ou notre bien aimé(e).
Avec une précision chirurgicale, le narrateur, aussi fou soit-il, parvient tant bien que mal à nous emmener dans son profond rêve-réalité-cauchemar avec une narration exceptionnelle.
La musique, sans être la plus transcendante de l'histoire du cinéma, est très bien accordée au thème du film et les scènes sans paroles restent très agréables.
Brad Pitt et Edouard Norton crèvent l'écran dans leurs deux rôles (cultes!). Helena Bonham Carter, à sa grande habitude, suit très bien le rythme et fait le boulot, comme il le faut, sans trop en abuser.
Quasiment vingt ans après sa sortie, Fight Club reste l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma.