Farandole de beaufs

Fast and Furious, réalisé par Rob Cohen, et le premier film d’une franchise hyper lucrative d’action dont les thèmes tournent autour des voitures et du tuning. Course poursuite et rodéo sauvage sont les maîtres mots de cette production, qui ne vole pas très haut, mais qui s’inscrit tout de même (et de manière absolument inattendue) comme un film culte, d’où sa présence dans mon marathon des plus grands films de tous les temps. Comme on dit, il en faut pour tous les goûts, et nul doute que tous les kékés et les beaufs de la Terre se sont donné le mot pour faire de cette saga cinématographique un monument, en lui offrant un succès retentissant et affreusement redondant (11 films à ce jour).

C’est dans un livre intitulé « 120 ans de cinéma, la vidéothèque idéale » que j’ai eu la surprise de trouver la franchise des Fast and Furious, voilà pourquoi je l’ai ajouté à la liste de mes envies. Mais je vous avoue que je n’avais aucune motivation pour me lancer dans cette série de films, qui, je le sentais, n’augurais rien de bon.

Une fois cela dit, je vous avoue que j’ai été plutôt agréablement surpris (il faut dire que je m’attendais au pire). L’action est prenante, les effets visuels, bien qu’affreusement exagérés, sont plutôt stylisés de manière attractive. J’ai aussi apprécié les performances de Paul Walker et Vin Diesel. Beaucoup moins, celles de Michelle Rodriguez et Jordana Brewster, que j’ai trouvé aussi ridicule l’une que l’autre (on dirait de pauvres poupées en perdition).

Pour ce qui est des défauts, j’ai trouvé cette histoire de flic infiltré qui tombe amoureux du gang franchement convenu. Le schéma narratif est d’une banalité affolante. C’était tellement chiant que j’ai lâché prise à un moment (heureusement, les scènes d’actions nous ramènent au spectacle de temps en temps). Les dialogues sont gonflants, sans âme, la musique est insupportable, le cadre spatial est à chier, sans inventivité… bref, pas vraiment de quoi réinventer le genre…

Et pourtant… le film fonctionne. Je n’irais pas jusqu’à vous dire que j’ai passé un super moment. Non, je l’ai juste trouvé moins mauvais que ce que j’attendais. Après, ce n’est quand même pas mon délire. Vraiment pas. Je m'attendais à attribuer la note minimale à ce film, finalement je lui donne trois étoiles, c’est ce que je peux faire de mieux (et de toute façon, objectivement, c'est ce qu'il vaut vraiment, quoi qu'en disent les beaufs).