De bonnes intentions (et de la bonne action)

Le film est plein de bonnes intentions et d'investissement dans la construction d'une action impressionnante et survoltée.

Malheureusement il s'embourbe dans des problèmes de rythme (un prétexte scénaristique et un contexte thaïlandais tout à fait adaptés, voire bien trouvé (pour le contexte thaïlandais), mais bien trop envahissants vu le rôle de simple prétexte (l'intrigue en elle-même ne pèse pas lourd et est d'un classicisme plutôt désolant) diluant l'action et la tension qui devraient être les seuls moteurs du film) et souffre de limitations techniques qui empêchent les scènes d'action de s'épanouir à la hauteur de l'énergie déployée (beaucoup trop de coupes, de cadrages ou de mouvements de caméra approximatifs ; l'image est belle au demeurant). Et que dire du crescendo de violence de la fin qui finit malencontreusement par franchir la frontière du ridicule, quel dommage de sombrer à ce point dans le grand-guignolesque évaporant tout climax.

Reste la prouesse physique impressionnante de Nassim Lyes qui tranche de façon réjouissante avec les chorégraphies mollassonnes, sur-découpées et soporifiquement interminables devenues la norme à Hollywood ; on colle ici à la réelle performance physique qui impacte la rétine, chère au cinéma d'action asiatique auquel la filiation et l'inspiration sont évidentes et même très explicites, et ça fait du bien (un peu l'anti John Wick, ouf !).

Hâte de voir l'acteur mis à profit dans des œuvres d'actions plus maitrisées, si cela pouvait advenir un jour.