C’est un beau film.

Il y a des films que l’on va voir avec plus ou moins de curiosité, et dont on ressort plus ou moins perplexe. Fantastic Birthday est de ceux là. Film Australien de Rosemary Myers, dont c’est apparemment le premier film, il traite du sujet oh combien prolifique du passage de l’enfance à l’adolescence.

Greta à 14 ans dan les années 70 en Australie, elle vient de déménager avec sa famille et découvre une nouvelle ville, et surtout son nouveau collège. Elle rencontre Eliot, un sympathique garçon de son âge, tout aussi expansif qu’elle est introvertie, et de frotte déjà aux redoutables triplettes de sa classe. Greta ne se sent pas à l’aise dans son nouveau monde et ce n’est pas sa famille qui va l’aider, entre son père à la ramasse qui passe son temps à faire des blagues plus ou moins grasses, sa mère aux tendances alcooliques qui rêve de retrouver son passé, et sa sœur ainée qui tend à s’émanciper en sortant avec un garçon très ambigu, la vie de Gretra n’est pas simple. Et pour couronner le tout, sa mère lui impose une grande fête pour ses 15ans, invitant tout les élèves de son collège. La soirée ne sera certainement pas ce à quoi elle s’attend.

Petite recette : vous prenez 50% de Wes Andersen, 10% de Sofia Coppola, 15% de Max et les Maximonstres, et 25% du voyage de Chihiro, vous mélangez le tout pendant 1h20 et vous obtiendrez Fantastic Birthday.
Entendons nous bien, ce film est bien fait, il est très respectueux de son époque, dans le ratio de l’image, le photographie, les décors et costumes, on se croirait dans les 70’s, les interprètes sont excellents, on y croit vraiment, leur jeu oscillant entre burlesque et dramatique. Le film à en plus l’intelligence d’être court, et de ne pas se perdre. Il à de très belles trouvailles et les métaphores et autres allégories sont très bien amenées, bref il est bon.

Cependant, lors du visionnage je n’ai pu m’empêcher de noter toutes les références qu’il contient, aux différents univers, ni de déplorer un énième Alice, même si ici la morale est peut être plus jolie et poétique. Le film transpire le Wes Andersen, et tous les autres que j’ai cité, à un point où j’ai sincèrement déploré un manque cruel d’originalité, j’aurai préféré voir un film a l’identité plus indépendante, j’espère seulement que c’est là un hommage de sa réalisatrice et un erreur de débutante, et que le prochain aura sa pâte à elle, car son travail est sincèrement prometteur. Elle ose mélanger le rite initiatique avec le film d’époque, la fantaisie et de belles trouvailles pour masquer un manque de budget qui fait ressortir de petits trésors de réalisation.

Fantastic Birthday est un bon film que je vous conseille de voir, malgré ses emprunts trop évidents, il vous divertira tout en vous donnant l’impression de voir quelque chose de précieux et d’important. C’est un beau film.