Fantasmagorie, nous le devons à Patrice Molinard, LE célèbre réalisateur de … (j'ai perdu mes fiches), LE célèbre réalisateur. Dans Fantasmagorie, il réunit Edith Scob (les yeux sans visage) et Venantino Venantini (le dernier Tonton Flingueur encore vivant) dans un court-métrage vampirique très particulier. Avec ce film, Patrice prouve qu'il est aussi bon photographe que réalisateur, et nous pond là un métrage d'exception que l'on peut voir comme le guide du vampire, le manuel du savoir mordre. Rapidement, c'est l'histoire d'un Vampire qui choisi sa victime, qui entraîne son mari dans son antre pour pouvoir accéder à sa proie. Patrice Molinard fait le choix de mettre en avant l'image au son, ainsi nous n'entendront pas la voix des acteurs, ni les dialogues qui seront retranscrit par une très bonne voix off (la femme de Molinard me semble t-il ?). Venantini a une prestance incroyable en tant que Dracula français et Scob brille par son interprétation d'une femme coincée entre l'effroi et la possession. Ce film me fait penser à Addiction, dans la mesure où comme dans ce dernier, le sujet du vampirisme est traitée d'une manière que je n'ai jamais rencontré jusqu'à présent sur grand écran (ou petit), et ce même après plus de 50 ans ! La musiques est tout aussi parfaite, la voix off nous transporte dans une ambiance instable et fantastique, nous tenons là notre "Nosferatu" à la française. Un film qu'il fait du bien à la France. On pourra également noter qu'il était facile à l'époque d'attirer les enfants dans les bois avec une sucette, et que David Lynch n'a rien inventé avec ses plans de route. (Bon ok, dans Fantasmagorie, y a pas Bill Pullman qui joue du saxo). Bref, Fantasmagorie, c'est tout une atmosphère qui nous colle aux rétines, aux oreilles et au cerveau pendant 40 minutes, et c'est incroyable de se dire que ce petit chef-d'œuvre est inconnu.
Bon Film :)