Un seuls en scène récréatif

Fallait pas le dire fonctionne sur l’opposition d’un homme et d’une femme sur le quotidien et ses questions ( qui paye l’addition? Pourquoi j’efface mon historique de navigation? Notre fille a-t-elle raison de militer contre le réchauffement climatique en nous accusant d’avoir rien fait avant? Nos amis sont-ils rasoirs? entre autres considérations ).Pierre Arditi cabotine comme il sait le faire et Evelyne Bouix lui renvoie la balle. Une mécanique que Salomé Lelouch a finement observé dans le couple à la ville formé par sa mère et son beau-père quitte à faire reprendre à Arditi ses gimmicks préférés ( comme son « C’est énorme ») ou à Bouix cette façon de bousculer son compagnon pour le faire réagir. Et quelque part, cette façon de restituer cette complicité/opposition sur scène est une posture pas si anodine ( qu’en dirait un psy?)où Salomé Lelouch décloisonne la vie privée et la vie publique des deux parents/acteurs qui partagent sa vie. Ce seuls en scène est finalement récréatif, s’attaquant à des sujets modernes même si l’habile habillage musical ou l’occupation scénique ne compense pas le manque d’unité de la pièce où les moments s’enchaînent sans trop entrer en résonance.Le dernier tiers du spectacle s’essouffle donc un peu et vous restez sur votre faim avant la fin. La tentative demeure intéressante sans être complètement aboutie et c’est un peu frustrant quelque part.