Un réalisateur enfin libre de sa constipation !

Presque 2 ans après Hold-up, Clément Freze nous pond son old Fake up, un interminable "faux-cul menteur" en deux actes plutôt qu'un documentaire.

Fake up est un récit totalement à charge contre le film Hold-up, ceux qui y interviennent et, bien sûr contre son auteur Barnérias. Le pauvre Hold-up et son courageux et pas très prudent auteur n'avaient manifestement pas été assez matraqués au nom de la "Liberté de pensée unique" proposée par l'intellosphère française sous contrôle numérique.

Deux ans plus tard, avec une hargne qui ne pourrait s'expliquer que par une perte de mémoire monumentale chez notre "mentaliste", Clément Freze vient taper rageusement à grands coups de pieds sur le quasi-cadavre de ce film un peu boîteux, comme s'il venait de sortir sur les écrans. Et aussi en faisant une totale abstraction des deux années passées depuis, qui ont pourtant sanctionné l'inutilité et la nocivité de l'escroquerie hallucinante et inédite par son ampleur qu'aura été la fable du Covid, avec ses milliers de milliards d'euros gaspillés en masques, "vaccins" et autres gadgets inutiles, ses destructions sociales jamais vues depuis la dernière guerre mondiale, ses conséquences géopolitiques désastreuses en Afrique, au Moyen-Orient, en Ukraine et ailleurs.

Mais qui est Clément Freze, le génie méconnu de cette haineuse erreur de casting ? Il s'agit, selon sa propre présentation, d'un "Illusionniste psychologique" (sic) doublé d'un mentaliste, c'est-à-dire un prestidigitateur spécialisé dans la manipulation mentale du public. Cette dernière activité n'est généralement pas inquiétante, puisqu'elle s'applique la plupart du temps dans le cadre d'un spectacle donné en lieu clos, mais parfois aussi à la télévision dans le cadre d'émissions de divertissement. Clément Freze se donne des airs inquiétants de maître de l'ombre rappelant les gourous qui écumaient encore nos campagnes il y a un siècle, s'arrêtant parfois pour devenir le "Dr Knock" du malheureux canton assez naïf pour croire en leurs fariboles. Il présente d'ailleurs un spectacle en avril 2024 nommé pompeusement "Honnête", et un autre le mois suivant sous le nom de "Mindfuck". Les clients de ce monsieur, qui aiment sans doute se faire baiser mentalement, ne sauraient donc se plaindre d'y aller.

Clément Freze, tirant les marrons du feu de son expérience de propagande aux côtés des sectateurs zététiciens de la Tronche en biais, organise son petit commerce sur son site internet (https://clementfreze.fr/) avec boutique vendant des "goodies" et autres gadgets. Une organisation qui n'est pas sans rappeler celle de propagandistes de la fachosphère du type Alain Soral, auteur d'élucubrations du même niveau intellectuel. Il y fait aussi état de ses passages à la TV, notamment dans les très culturelles et vertueuses chaînes TF1 (propriété du méga-industriel du béton Bouygues) et C8, propriété de l'homme d'affaires d'extrême-droite Bolloré qui a fait ses choux gras dans l'accaparement des ports des pays africains pauvres. Clément Freze est donc aussi irréprochable par ses accointances que l'inénarrable Hanouna.

On a bien compris qu'on a ici un écho tardif du grincement sinistre de l'affaire Covid qui a plongé pendant deux ans le pays dans une ruine économique et sociale dont il va avoir bien du mal à sortir. S'il en sort un jour en faisant l'économie d'une guerre, réelle, celle-là, quasiment appelée de ses voeux par notre cher Président. La voix off de Fake up, celle de Freze lui même, nous narre dans une expression banale ponctuée parfois de "putain" la peur qu'il a pu avoir en regardant les événements à la télévision.

Pas un questionnement sur les événements, ne serait-ce que pour égaler la méthode du documentaire Hold-up qu'il prétend descendre. C'est pitoyable, comme de voir une fourmi donner des coups de pieds dans une patte d'éléphant qui l'empêcherait de rejoindre sous terre sa sécurisante fourmilière. Si encore la réalisation rattrapait par son originalité l'insuffisance de l'argumentaire présenté... mais non ! Notre donneur de leçons s'est contenté d'une accumulation d'images hétéroclites, non référencées, étalées pour donner l'impression d'un documentaire "pro". Sans doute la journaliste Aude Favre, alias Aude WTFake (re-sic) l'a-t-elle aidé en cela par sa science de la communication médiatique. C'est qu'il fallait faire au moins aussi pro que Hold-up dans la présentation, quand même !

Les intervenants, qui sont censés étayer le discours porté par la voix off (mais sont-ils au courant qu'ils apparaissent dans ce film ?) sont parfois anonymes, ce qui est bien pratique. On reconnaît quand même Aude Favre, qui doit penser qu'on n'est jamais si bien servi que par soi-même, le sociologue Bronner, chevalier de la Légion d'Honneur et bien en vue à l'Elysée, le premier ministre en fuite Edouard Philippe, Martin Blachier qui a fini par retourner sa veste en cours d'état d'urgence covidiste, la célèbre médecin multi-financée par les labos pharmaceutiques Karine Lacombe, habituée des procès où elle trouve l'indulgence des juges là où d'autres ne la trouvent pas. Ou encore l'inimitable Laurent Alexandre, gourou du transhumanisme, qui pense que les êtres humains doivent se soumettre à l'Intelligence Artificielle. Du beau monde, quoi, bien propre dans sa carte d'identité et sûrement exemplaire !

Dois-je vous avouer que ce "faux-cul menteur" agressif, attardé et finalement bien inutile m'a rasé avant la fin de la première partie. La seconde ira se faire voir ailleurs.

La première partie de Hold-up, au moins, avait quelque chose à dire. Dans Fake up, c'est le "Mind blank" absolu, comme diraient les zététiciens du gourou Durand, de la Tronche en biais. Mais pour ceux qui ont du temps à perdre et un Q.I. inférieur à celui d'une amibe, il y a toujours de quoi se poiler, n'est-ce pas ? Alors, pas de volontaires parmi les visiteurs de SC ? Quel dommage !