Ouverture du film : un plan iconique, reconnaissable entre mille, du "point-de-vue du mal" dans la forêt... Sauf que ce qui était impressionnant au début des années 80, aujourd'hui n'importe qui sait le faire au drone. D'ailleurs... C'est littéralement un plan au drone dans la narration du film ! Gag.
Par voie de conséquence, on se pose au bout d'une quarantaine de secondes la question qui fâche : "Pourquoi Diable un plan au drone qui n'est QUE un plan au drone faisait le même bruit que le Mal absolu, au début ?"
De cet incipit, qui se veut iconoclaste et déférent à la fois, découle tout le problème d'Evil Dead Rise : il répète et recycle les points clefs de The Evil Dead sans en comprendre les rouages et les mérites... Simplement il les déplace, comme si ça suffisait à constituer un bon film.
Or, non. Déplacer un gadget que vous avez trouvé ne fait pas de vous un expert.
Alors c'est parti pour quatre-vingt-dix minutes d'une inanité totale, "Evil Dead dans une HLM' avec du sang partout et des hauts-cris en veux-tu en voilà, sans pour autant qu'on ait une once d'empathie pour les personnages, ni qu'on suive leurs décisions (toutes mauvaises) avec intérêt.
Encore un film qui se revendique de l'épouvante et de l'horreur, et qui substitue continuellement l'hystérie à un véritable sentiment d'angoisse...
Je suis désolé, mais un monstre qui s'accroche aux murs et qui crie pendant trente longues secondes, ça ne fait pas peur. C'est juste dérangeant pour ceux qui voulaient dormir pour éviter d'avoir à regarder une image de plus de cette infâme merde.