Après le pourtant truculent Panique à Hollywood, c'est au tour d'Everybody's Fine de débarquer chez nous en direct-to-dvd et cette fois-ci de manière peu justifiée. Habitué des remakes, Robert De Niro joue donc ici dans celui de l'excellent Ils vont tous bien! de Giuseppe Tornatore, sorti en 1990 et hélas un peu oublié de tous...


Bien entendu, on préférera comme à chaque fois ou presque l'original bien que celui-ci soit tout de même assez réussi, notamment grâce à la transposition de l'intrigue aux États-Unis et ses nombreux petits changements (évitant le shot-by-shot vomitif dont ont l'habitude les Américains) mais aussi grâce à l'interprétation touchante d'un Robert De Niro surprenant, bien loin de ses récentes frasques exubérantes. Présenté comme une comédie familiale sur sa jaquette, le film est en réalité un drame où un père tente de retrouver ses quatre enfants éparpillés sur l'État.


Veuf, à la santé désormais fragile, notre héros veut à tout prix revoir sa progéniture qui, elle, l'évite. Peu découragé, notre vieil homme va parcourir les États-Unis afin d'aller directement à eux. Mais les enfants cachent un lourd secret et mentent chacun à leur façon à leur paternel autrefois trop autoritaire. L'idée est bonne, la version américaine également (le casting est de choix entre Kate Beckinsale, Drew Barrymore et Sam Rockwell) mais hélas, c'est surtout au niveau de la mise que ça pêche : là où Tornatore proposait des plans déjantés et très oniriques, celle de Kirk Jones est très plate et peu captivante.


Le long-métrage manque cruellement de substance voire d'identité et n'arrive jamais à vraiment décoller en dépit de l'interprétation vraiment bouleversante de Robert De Niro, que l'on avait pas vu aussi sobre et impliqué depuis fort longtemps. Everybody's Fine est donc un remake convenable qui aurait pu être bien meilleur mis dans des mains plus expertes qui auraient certainement apporté un peu plus de poésie à cette histoire pourtant merveilleuse qui oublie la critique acérée de la société italienne pour un road movie plus simple mais tout aussi sympathique.

MalevolentReviews
4

Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes La Case DTV et Tu savais que c'était un remake ?

Créée

le 8 avr. 2019

Critique lue 1.1K fois

3 j'aime

1 commentaire

Critique lue 1.1K fois

3
1

D'autres avis sur Everybody's Fine

Everybody's Fine
busterlewis
7

Critique de Everybody's Fine par busterlewis

Inutile de dire que ce film est peu connu en France et pourtant, il vaut son pesant de cacahuètes ! Son casting n'est pas des plus repoussants (Robert De Niro, Sam Rockwell, Drew Barrymore et Kate...

le 13 avr. 2012

5 j'aime

1

Everybody's Fine
Gand-Alf
5

Happiness.

Ne vous laissez pas berner par l'affiche toute guillerette, "Everybody's fine" n'est absolument pas une comédie, mais plutôt un road-movie pépère, énième histoire d'un veuf parcourant le pays afin de...

le 23 août 2012

4 j'aime

1

Everybody's Fine
MalevolentReviews
4

Ils vont tous bien

Après le pourtant truculent Panique à Hollywood, c'est au tour d'Everybody's Fine de débarquer chez nous en direct-to-dvd et cette fois-ci de manière peu justifiée. Habitué des remakes, Robert De...

le 8 avr. 2019

3 j'aime

1

Du même critique

Wonder Woman 1984
MalevolentReviews
3

Tant qu'il y aura des hommes

Toujours perdu dans une tourmente de décisions visuelles et scénaristiques, de décalages et de tonalités adéquates, DC Comics se fourvoie une nouvelle fois dans un total manque de cohésion et par...

le 26 déc. 2020

67 j'aime

6

Dune
MalevolentReviews
5

L'Épice aux étoiles

Attendu comme le Messie, le Dune nouveau aura été languissant avec son public. Les détracteurs de Denis Villeneuve s'en donne à cœur joie pour défoncer le produit à la seule vue de sa bande-annonce,...

le 18 sept. 2021

43 j'aime

5

Kaamelott - Premier Volet
MalevolentReviews
5

Les prolongations

Il l'a dit, il l'a fait. Plus de dix ans d'absence, dix ans d'attente, dix ans de doute, une année de retard à cause de la pandémie. Kaamelott a marqué la télévision, de par son ampleur, son aura...

le 20 juil. 2021

39 j'aime

10