Don't ask.

En 1934 Frank Borzage à travers ce film tente de réitérer son chef d'œuvre "L'heure suprême" (1927) dans une version sonore. Le décor finale de la mansarde ne laisse aucun doute sur la filiation entre les deux films et on y retrouve ce goût du mélodrame et de l'amour fou qui rend aveugle durant tout le film et tout particulièrement dans le rôle de Margaret Sullavan, tellement amoureuse de son mari, qu'elle ne se rend même pas compte des regards envieux qu'elle suscite auprès des autres hommes. Bien que n'égalant pas le chef d'œuvre muet, il reste une belle réussite et illustre particulièrement bien le style de Borzage, malgré un happy end forcé et peu crédible.

Le cinéaste situe son film en Allemagne juste après la grande dépression de 1929, en donnant à son film un filigrane plus historique et politique que dans ses films muets. La lutte des classes y est très clairement montré, avec un sérieux penchant vers les thèses communistes dans le propos; même si Douglas Montgomery n'y cédera pas malgré la tentation. Si quelques uns se demande encore pourquoi Frank Borzage a été blacklisté durant le Maccarthysme des années 50, c'est qu'apparemment il n'ont pas vu ce film...